"Partant de son profond attachement à la concorde entre les différentes confessions et au respect de toutes les religions, l'Algérie déplore fortement l'irresponsabilité des auteurs du film "Innocence of muslims" qui offense l'Islam et son prophète", a fait savoir le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani.

"Les outrages aux symboles religieux sacrés, quels qu'ils soient, ne peuvent que susciter réprobation et indignation car ces provocations visent à attiser la haine et les tensions et à contrarier les efforts menés au niveau international dans le cadre du dialogue des civilisations et des religions", a-t-il poursuivi.

ce film amateur de mauvaise facture avait tout, techniquement, pour passer aux oubliettes de l'histoire du cinéma. Et pourtant, en vingt-quatre heures, il a fait le tour de la Toile et enflammé l'Egypte puis la Libye, provoquant des violences ayant entraîné la mort de l'ambassadeur et de trois autres membres de l'ambassade américaine en Libye. Ce pamphlet a été réalisé et produit par un illustre inconnu qui s'est présenté à la presse américaine sous l'identité de Sam Bacile, un promoteur immobilier israélo-américain de 54 ans originaire du sud de la Californie.

Le film, qui présente notre prophète tour-à-tour comme un enfant bâtard, un coureur de jupons irresponsable, un homosexuel, un pédophile et un voleur assoiffé et cupide; a suscité une vague de protestations et d'indignations dans le monde arabe. En conséquence de quoi, une attaque meurtrière a frappé dans la nuit de mardi le consulat américain à Benghazi, en Libye, coûtant la vie à quatre personnes, dont l'ambassadeur américain.

Suite à cette attaque, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a adressé un message de condoléances et de sympathie à son homologue américaine, Hillary Clinton.