Selon un communiqué du ministère l'exécution du fonctionnaire consulaire algérien "ne peut par conséquent que susciter la surprise et justifier les démarches engagées en vue de confirmer la véracité de l'information diffusée samedi en fin de journée". Les membres de famille des otages ont été reçus par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, qui leur a rappelé que "les contacts avec les ravisseurs n'étaient pas rompus", selon le document. Le ministère a indiqué que la cellule de crise établie en vue de la libération des otages "est en session ouverte", affirmant que les autorités tiendront les familles concernées et l'opinion puplique au courant de tout nouveau développement de l'affaire.

Tahar TouatiSamedi soir, plusieurs sites internet ont rapporté un communiqué présumé émis par le Mujao, annonçant l'exécution du fonctionnaire consulaire algérien Tahat Touati. Une annonce qui intervient peu après l'expiration de l'ultimatum du mouvement fixé au gouvernement algérien sur l'échange d'otage contre ses militants détenus dans les prisons algériennes. Le Mujao a lancé aux autorités algériennes un ultimatum donnant le 28 août comme date butoir pour satisfaire à sa demande d'échanger l'un des otages contre la libération d'un membre influent d'al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Abou Ishak Essoufi, arrêté il y a dix jours dans une opération de l'armée près de Ghardaïa. Celui-ci était le chef de la "commission juridique" de l'AQMI.

Négligé par les autorités algériennes, cet ultimatum s'est vu accorder un délai supplémentaire de trois jours pour donner aux négociations une chance d'aboutir, sans qu'une réponse ne soit donnée de la part d'Alger.

Début avril, le Mujao a annoncé avoir pris en otage sept diplomates du consultat d'Algérie à Gao, dans le nord du Mali. Il a relâché trois d'entre eux à la mi-juillet, une libération confirmée par le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci. A en croire des analystes locaux, cette prise en otage s'expliquerait par la lutte durable et intransigeante que mène le gouvernement contre les terrorismes en Algérie.

Le Mujao, un groupe armé présenté comme étant dissident d'AQMI mais semblant vouloir renouer avec le groupe, avait revendiqué l'attentat à la voiture piégée fin juin ayant ciblé le siège du groupement de la gendarmerie dans la wilaya d'Ouargla.