Le taux de chômage en Algérie s'est établi en 2011 à 10% selon l'Office national des statistiques (ONS), avec un effectif de 1 063 000 personnes en chômage, soit 10% de la population active. Ce taux est similaire à celui enregistré en 2010 et légèrement inférieur à celui de 2009 (10,2%), mais en net recul par rapport à 2008 (11,3%), précise une enquête de l'office, menée en 2011 auprès de 20 314 ménages répartis sur le territoire national.

Plus de 26 millions d’actifs recensés
AnemA la même échéance de l'année en cours, la population active ou en âge de travailler (âgée de 15 ans et plus) était estimée à 26 663 000 individus, soit 72,2% de la population résidente totale du pays. Elle est composée de 50,4% d'hommes et 49,6% de femmes, selon les concepts définis par le Bureau international du travail (BIT), précise l'office.

Davantage de chômage en milieu urbain
La population active du moment, au sens du BIT, est estimée à 10 661 000 personnes, affirme a contrario, l'ONS selon lequel le taux de participation à la force de travail de la population âgée de 15 ans et plus (ou taux d'activité économique) s'établit à 40,0%. Le taux de chômage en milieu urbain reste le plus important avec 10,6%, et 8,7% en zone rurale, indiquent les résultats de cette enquête. Certes, le taux de chômage semble s'être stabilisé en 2011 par rapport à 2010, mais cette stabilité observée ne l'est qu'au niveau global.

Le chômage féminin recule
Des disparités assez significatives selon l'âge, le sexe et le niveau d'instruction ont été constatées selon les catégories de chômeurs, précise l'office. Ainsi le chômage masculin a enregistré une légère hausse pour atteindre 17,2%, alors que le chômage féminin a reculé à 8,4%. Les résultats de cette enquête montrent que le chômage touche toujours les universitaires et plus particulièrement les diplômés de l'enseignement supérieur avec 16,1%.

Le chômage des universitaires recule de cinq points
A ce propos, l'ONS souligne que ce taux (16,1%) des diplômés de l'enseignement supérieur a baissé «de manière significative» par rapport à 2010 (21,4%) grâce aux différents dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle des jeunes diplômés. L’enquête de l'ONS fait ressortir que le chômage touche d'abord les universitaires, et plus particulièrement les diplômés, puis les diplômés des instituts et écoles de la formation professionnelle avec 12,4% et enfin la population n'ayant aucun diplôme avec 8,2%.

Le chômage des jeunes triple
Le chômage touche principalement les jeunes (16-24 ans) avec 22,4% avec de fortes disparités par sexe, 19,1% auprès des hommes et 38,1% chez les femmes, alors que celui des adultes (25 ans et plus) s'établit à 7,2%. Le niveau de chômage chez les jeunes atteint le triple de celui observé auprès des adultes.

Un chômeur sur 4 perd son emploi
Les chômeurs ayant déjà travaillé sont estimés à 379 000 personnes, soit plus du tiers de l'ensemble des chômeurs (35,7%) de la population en chômage. Près de la moitié de cette population est âgée de moins de 30 ans et près d'un chômeur ayant travaillé sur quatre a perdu son emploi en 2011. Il s'agit d'une population qui exerçait essentiellement comme salariés permanents (68%), dans le secteur privé (71,9%) et qui activait dans les secteurs du commerce et services (37,5%) et enfin le BTP (27,6%).

3/4 des chômeurs en quête de placement
Parmi la population en chômage, 82,2% des chômeurs ont entrepris des démarches pour chercher un poste de travail, 75,6% ont déclaré s'être inscrits auprès des bureaux de placement, soit trois chômeurs sur quatre, et 68,8% ont déclaré avoir effectué des démarches auprès des entreprises, tandis que 29,4% étaient en quête de moyens financiers et d'autorisations pour s'installer à leur compte.