Je suis désespérée !!!
MegaUpload et MegaVideo fermésJeudi soir, les messages de désespoir ont déferlé sur Twitter : « Oh noooon ! » « Je suis désespérée, ma vie est foutue ! » « Adieu Gossip Girl, Dexter » « Comment je vais faire, maintenant, pour regarder mes séries américaines trois ans avant leur diffusion sur la télévision ??? »

La justice fédérale américaine a frappé un grand coup en fermant MegaUpload, site emblématique, pour violation des droits d’auteurs. Une vingtaine de sites d’hébergement qui lui étaient affiliés, comme MegaVideo, ont aussi fermé leur boutique, financée par la pub et les abonnements.

Quatre responsables de MegaUpload, dont le fondateur Kim Dotcom, ou Kim Schmitz, ont été interpellés à Auckland (Nouvelle-Zélande) sur la base de mandats d’arrêt délivrés aux États-Unis.

Satisfaction des uns…
« Les gens de MegaUpload ne sont pas des gentils pirates dont la finalité est d’échanger des fichiers. Ils font avant tout du business. Et sur leurs profits, aucun centime n’a été versé ni aux producteurs, ni aux auteurs-compositeurs », se réjouit, pour sa part, le Syndicat français de l’édition phonographique.

… et colère des autres
Les représailles n’ont pas tardé. Moins d’une heure après la fermeture de MegaVideo, les pirates informatiques du collectif Anonymous ont frappé. Au nom de la défense des libertés sur Internet, ils ont revendiqué, vendredi, sur Twitter, le blocage pendant plusieurs heures des sites américains du FBI et du ministère américain de la Justice. Ceux d’Universal Music et de l’Hadopi ont aussi été perturbés !

Et maintenant, comment fait-on ?
Les fans de séries qui pleurent sur Twitter vont devoir aller « streamer » ailleurs. MegaUpload et ses noms de domaines associés ont été punis pour l’exemple. AlloStreaming a préféré prendre les devants en fermant définitivement. D’autres comme Mixture ou PureVid restent actifs…

Si le téléchargement illégal est réprimé, le streaming entre dans une zone grise et on ne risque rien pour ça, pour le moment. Mais pour visionner la suite de Grey’s Anatomy ou Desperate Housewives la conscience légère, mieux vaut se rendre sur les sites des télés qui les diffusent.

Certaines proposent des séances de rattrapage sept jours après leur diffusion ou des abonnements pour les voir 24 heures après leur passage aux États-Unis.