wali d’IlliziL’information a été communiquée hier en fin d’après-midi par le ministère de l’Intérieur, indiquant que la libération de M. Khelifi a eu lieu en «territoire libyen» et que «les ravisseurs ont été arrêtés à 150 km en profondeur du territoire libyen». Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a fait savoir, par ailleurs, que ce sont les «autorités libyennes qui ont libéré le wali d’Illizi, M. Mohamed Laïd Khelifi, et qu’il sera remis de façon imminente aux autorités algériennes au niveau du poste frontalier de Deb Deb, au sud-est de l’Algérie.

Selon un élu local sous couvert de l’anonymat, «la mobilisation était totale tant du côté algérien que du côté libyen pour dénouer cette crise». Cet élu a également confirmé que le wali d’Illizi était «victime d’un guet-apens orchestré par des personnes étrangères à la région, qui ont fomenté un faux mouvement de protestation pour commettre leur acte». «Nous dénonçons ces pratiques malveillantes qui portent préjudice à notre pays et à notre région», a ajouté l'interlocuteur.

Mohamed Laïd Khelifi, le wali d’Illizi, avait fait l’objet avant-hier d’un enlèvement dans la région de Timeroualine, une localité située à 80 km de Deb Deb. L’information confirmée officiellement par le ministère de l’Intérieur dans la journée d’hier a fait état que M. Khelifi était «sain et sauf» et qu’il a «pu prendre contact par téléphone avec sa famille à 21 h 30 sans toutefois préciser le lieu où il se trouvait».

Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, rendu public hier dans la mi-journée, «le lundi 16 janvier 2012 à 16h au retour d'un déplacement dans la commune de Deb Deb (Illizi) effectué dans le cadre des missions régulières d'inspection et de travail et après une rencontre qui s'est tenue dans cette localité à laquelle ont pris part M. Mohamed Laïd Khelifi (wali d'illizi), le président de l'Assemblée populaire de wilaya, le chef de daïra d'Aïn Aménas, ainsi que le président de l'Assemblée populaire communale de Deb Deb et les représentants de la société civile, le véhicule du wali d'Illizi a été intercepté dans la région de Timeroualine par trois jeunes Algériens armés et identifiés ». Le communiqué du ministère ajoute que «le président de l'APW ainsi que le chargé de protocole et le chauffeur du wali d'Illizi ont été relâchés, tandis que le wali a été gardé par ses ravisseurs et dirigé vers la frontière algéro-libyenne ». «Le wali, dont le véhicule a été retrouvé “abandonné” non loin du lieu de l'enlèvement, a pu prendre contact par téléphone avec sa famille à 21h30 sans toutefois préciser le lieu où il se trouvait», précise le communiqué. «Toutes les dispositions sont prises et tous les moyens appropriés sont mobilisés à tous les niveaux pour assurer la libération du wali dans les meilleurs délais possibles», ajoute le communiqué du ministère de l’Intérieur.