Ceux de ma génération se souviennent certainement de cette fameuse équipe nationale algérienne de foot des années 1980. Celle-là même qui avait donné une leçon de foot et d’humilité aux Allemands en 1982 en leur infligeant, durant la coupe du monde de 1982, un historique 2 à 1 et celle-là même contre laquelle le Brésil s’était contenté d’une petit 1 à 0 en 1986.

Djamel MenadEt le dopage en serait la raison ! Lors d'un passage sur la chaîne tunisienne Nessma TV, lundi 7 novembre 2011, Djamel Menad avait révélé que sa fille souffrait d'un grave handicap: "Depuis que j'ai découvert que je n'étais pas le seul, j'ai commencé à me poser des questions", affirme-t-il. Pour l'ancien buteur de l'équipe algérienne, le fait que plusieurs joueurs de la même génération ont eu des enfants handicapés n'est pas "une coïncidence".

Le milieu de terrain de l’époque, Kaci Saïd, lui-même père d’une fille handicapée, a quant à lui fait ses déclarations à un journal canadien: “Je me souviens très bien de ce médecin russe qui nous donnait des pilules de couleur jaune que nous prenions à l'époque sans savoir quoi que ce soit. Personnellement, je trouvais leur forme un peu bizarre, mais comme le médecin insistait que c'était de simples vitamines, on les prenait alors sans aucune crainte”.

Mohamed Chaïb, ancien défenseur, est père de trois filles, toutes nées avec un handicap. L’une d’elles est décédée à l’âge de 18 ans...

Si pour l'heure aucun lien n'a pu être établi entre ces handicaps à répétition et ces fameuses pilules jaunes, cela n'est pas sans rappeler le cas de cet entraîneur est-allemand, Rolf Gläser, qui a avoué avoir fait avaler aux jeunes nageuses, de 1976 jusqu'en 1980, un stéroïde anabolisant. Résultats, rappelle rue89.com: un millier de ces sportifs ont contracté de graves maladies. Mais surtout, ils ont donné naissance à des enfants souffrant de malformations congénitales.

"Nous avons décidé d'évoquer publiquement cette affaire lorsque nous avons découvert qu'il y avait pas moins de huit ex-internationaux qui ont engendré des handicapés", a ainsi déclaré, mercredi 16 novembre, Mohamed Chaïb. "Nous avons des doutes sérieux sur les effets des médicaments que nous consommions lors des stages de préparation. Nous voulons juste la vérité", poursuit l'ancien défenseur.