Nacer MehalDans son intervention, le ministre de la Communication n’a cessé de qualifier la nouvelle loi sur l’information de « excellente et d’un acquis pour le secteur, par rapport à la loi actuelle », ajoutant qu’il est temps de mettre fin aux dérives enregistrées depuis une vingtaine d’années.

Pour étayer son plaidoyer, M. Mehal a cité l’abrogation du délit de presse, la création d’une autorité de régulation et des garanties pour la protection des journalistes. « Nous avons voulu que cette loi soit moderne et prenne en charge les changements sur la scène », a-t-il relevé.

Selon le même interlocuteur, la nouvelle loi a pour objectif de combler les lacunes constatées pendant les 20 dernières années, entre autres le non respect de la déontologie par certains acteurs du secteur et la dégradation de la situation socioprofessionnelle des journalistes.

Les grandes lignes de la nouvelle loi sur l’information sont axées sur l’ouverture du champ audiovisuel, la création d’une autorité de régulation de l’audiovisuel et de la presse écrite et la création d’un conseil de déontologie.

Dans le même sillage, M. Mehal a abordé avec regret la situation socioprofessionnelle des journalistes, révélant que certains d’entre eux n’ont même pas la sécurité sociale et perçoivent des salaires de base en dessous du SNMG.

Répondant à une question sur l’opposition de certains quotidiens à augmenter les salaires de leurs journalistes, le ministre a répondu ainsi : « Voulez-vous que l’Etat prenne en charge le versement de ces augmentations ? ».

Par ailleurs, des dizaines de journalistes se sont rassemblés devant le siège de l’APN, à l’occasion du débat de la loi sur l’information. Les participants à ce sit-in se sont dis déçus par les dispositions de la dite loi, qui ne répond pas aux aspirations des journalistes et du secteur en général.