Le thème du cancer du poumon a été au centre d’un work shop organisé par l’Association des médecins arabes de lutte contre le cancer (Amaac) en collaboration avec la Société algérienne d’oncologie médicale (Saom). Les spécialistes présents, qui sont revenus sur les aspects techniques du traitement de la maladie, insisteront sur le fait que le tabagisme reste la principale cause de cette pathologie lourde et mortelle.

Concernant cette dernière question, le docteur Adda Bounedjar, président du comité d’organisation de la rencontre, a expliqué que «90% de ces nouveaux cas de cancer du poumon touchent des fumeurs».

Pour le spécialiste, «le tabagisme constitue un fléau en pleine expansion en Algérie et très dangereux, comme l’indiquent les données médicales et les statistiques relatives au sujet».

Le docteur Bounedjar a, à l’instar des spécialistes présents, indiqué qu’il est urgent de renforcer les moyens de lutte antitabac en mettant, notamment, à contribution toutes les parties concernées par le sujet. Il s’agit de renforcer les opérations de sensibilisation sur cette pratique qui tend à se généraliser et qui surtout n’épargne pas les jeunes sujets. Les experts réunis hier ont abordé les questions relatives à la prise en charge multidisciplinaire de la pathologie ainsi que le volet prévention. Ils rappelleront à cet effet que le cancer du poumon est l'un des cancers les plus répandus dans le monde, notamment en Algérie. Cela est d’autant plus inquiétant qu'il est souvent découvert tardivement, dira le Dr Sami Khattib, secrétaire général de l’Amaac. Il précisera aussi que dans les pays arabes, 80% des malades arrivent à un stade avancé de la maladie d'où l'importance d'un diagnostic précoce.

Le professeur Kamel Bouzid, président de la Saom, mettra, lui, en évidence la découverte de nouvelles molécules et les thérapies ciblées, qui constituent un véritable espoir pour le traitement de certains cancers, dont celui du poumon.