Dans un texte succinct reçu à Rabat via Internet, AQMI «revendique les deux opérations martyres» (suicidaires) à travers lesquelles «les combattants ont visé le cœur de l’institution militaire algérienne de Cherchell», à une centaine de kilomètres à l’ouest d’Alger.

Le communiqué, qui n'a été authentifié formellement, est signé de «Salah Abou Mohamed, responsable de l'information de l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique». Aqmi ajoute qu'un communiqué sera publié ultérieurement sur les «sites jihadistes».

Deux kamikazes, dont l'un à moto, se sont fait exploser vendredi à quelques secondes d'intervalle devant l'entrée du mess des officiers de cette école militaire. Selon le ministère algérien de la Défense, le double attentat suicide a fait 18 morts, 16 officiers et deux civils.

Depuis le début du ramadan début août, des terroristes ont multiplié les attentats à l'est d'Alger, particulièrement en Kabylie, ciblant à chaque fois les représentants des forces de l'ordre.

Avant vendredi, l'attaque la plus meurtrière enregistrée cette année avait tué 14 militaires le 16 avril à un poste de l'armée à Azazga (140 km à l'est d'Alger). Ces attentats avaient attribués à des groupes islamistes, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique qui opère à partir de la région du Sahel.

Pour rappel, l'Aqmi a été formée en 2006 par des terroristes algériens, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) dans le sud de l'Algérie. Le GSPC avait prêté allégeance à Oussama ben Laden et annonce début 2007 avoir changé son nom pour Mouvement d'Al-Qaïda au pays (région) du Maghreb islamique.