Publication de photos indécentesLe dénommé N. A. a été présenté hier devant le tribunal de Chéraga pour, notamment, les délits de chantage, de publication de photos indécentes et de violation de la vie privée. Le commandant en chef de la section criminelle d’Alger a déclaré, hier, que c’était la première affaire du genre traitée par la section des cyber-gendarmes. C’est à travers le réseau social Facebook que le dénommé N. A., âgé de 24 ans, a commis son forfait en publiant sur son compte six photos de son ex-petite amie retravaillée grâce au montage photo.

L’affaire a été dévoilée suite à une plainte contre X déposée par la victime A. J. Suite à quoi, la gendarmerie a entamé une enquête qui a abouti à l’identification de la source du compte et à une perquisition au domicile du mis en cause où des preuves flagrantes ont été découvertes grâce à la surveillance électronique.

Selon le commandant de la section criminelle, les images en question ont été découvertes au niveau du matériel informatique du suspect qui se connectait grâce au réseau wifi d’un voisin qui a aussi été entendu par les services de la gendarmerie. «L’accusé a aussi envoyé les photos sur la boîte mail de son ex-petite amie sous un faux nom et l’a menacée de les diffuser», a expliqué l’officier.

Jeudi dernier, les deux accusés ont donc été arrêtés et présentés devant le procureur de la République après deux semaines de recherche. Sur le compte du mis en cause, plus de 960 personnes ont consulté les photos qu’il avait aussi envoyées sur Youtube. «Les citoyens se doivent de porter plainte dans ce genre de situation, même sur internet, c’est aussi une agression et une atteinte à la vie privée», a expliqué le chargé de la communication de la Gendarmerie nationale, précisant que des cyber-gendarmes existent dans toutes les sections de recherche depuis quatre ans. Il rappellera, aussi, que même sur «le virtuel», il s’agit d’une forme de criminalité réprimée par la loi. Selon le responsable de la section criminelle, d’autres enquêtes pour des affaires similaires sont en cours.