imageLe premier ministre, Ahmed Ouyahia, a apporté un démenti, lors d'une conférence de presse à Alger, ce dimanche, d'une prochaine libération de 7000 islamistes détenus pour terrorisme. il a qualifié au passage l'information de simple "rumeur". Il a déclaré : "Je démens formellement cette rumeur avec tous les respects dus aux frères qui l'ont annoncée », a-t-il déclaré à ce sujet.

Etait-ce possible que ces responsables du courant islamiste aient inventé de toute pièce ces négociations ? Ou tout simplement était-ce trop tôt pour annoncer un pareil « deal » avec le pouvoir ? Difficile à répondre. « Avec tout les respects dus aux frères qui l’ont annoncée », précisait donc le premier ministre. Il prend donc un soin particulier à ne pas froisser Hachemi Sahnouni et Abdelfateh Zeraoui, les deux personnes qui avaient annoncé, mi-mai, à Reuters qu’Abdelaziz Bouteflika allait libérer 7000 prisonniers du courant islamiste.

« Je suis étonné de ces déclarations ». Hachemi Sahnouni s’interroge : « S’il existe deux ou trois pouvoirs qui dirigent le pays, c’est un autre problème. Comment peuvent-ils confirmer d’un côté la décision de libérer les détenus et la démentir de l’autre ? Où peut-être qu’il n’y a pas de coordination entre les différentes parties. Où il y a d’autres parties qui gouvernent. Où, l’homme (ndlr : Ouyahia) parle de choses qu’il ignore. Si Ouyahia n’est pas au courant de la situation, il n’avait qu’à faire comme le ministre de la Justice et dire tout simplement qu’il ne sait pas ».