Paul CegliaSi de grosses entreprises comme Facebook ont l’habitude d’être la cible de différents procès, celui-ci est d’une autre nature. Ce matin, nous apprenions tout d’abord que les frères Winklevoss étaient renvoyés dans les cordes par la justice américaine. Mais c’est devant celle-ci qu’un certain Paul Ceglia a déposé une plainte, preuves à l’appui, selon laquelle il serait détenteur de 50% des parts de Facebook. Alors forcément, on ne rigole plus…

Paul Ceglia a remis à la justice une copie du contrat qui le lie avec le PDG et fondateur de Facebook, signé en 2003. A l’époque, Mark Zuckerberg aurait accepté de créer le design et de développer un site web StreetFax en parallèle d'un projet qui se nommait encore « The Face Book project », sous l’égide de Mark Zuckerberg. Problème : Paul Ceglia avait signé un contrat avec l’actuel PDG du réseau social, mais aussi payé (1 000 dollars) pour ses services et investi 1 000 autres dollars dans The Face Book, lui conférant 50% des parts.

Paul Ceglia a remis une douzaine de copies des mails que s’envoyaient les deux hommes à l’époque, dans lesquels ils parlent du design, du développement, du modèle économique, etc. Au fur et à mesure des mails, les échanges se font de moins en moins cordiaux ; Paul Ceglia allant jusqu’à menacer de contacter les parents de Mark Zuckerberg. Ce dernier aurait aussi souhaité rembourser les sommes investies dans le projet par Paul Ceglia, ce qu’il aurait refusé. Mark Zuckerberg était, à cette époque, en pleine discussion avec des business angels pour lever des fonds.

Dans cet échange de mails, Ceglia indique pouvoir revendiquer 80% des parts de Facebook en vertu d'un accord de 1% supplémentaire par jour de retard de Zuckerberg. Finalement, Les deux hommes se seraient mis d'accord pour une répartition 50/50.

Ainsi, Paul Ceglia fait valoir son droit à 50% des parts de Facebook, et accuse le PDG du réseau social d’avoir saboté le projet StreetFax, rendant celui-ci hors d’état de fonctionner.

Les avocats de Facebook n’ont pas encore fait de déclarations. Il semble toutefois étrange que Paul Ceglia se réveille presque 6 ans plus tard pour demander ses indemnités. Du côte de Facebook, on explique que tout est faux : contrat comme correspondance. Une chose ne plaide pas en faveur de M. Ceglia, en l'occurrence un passé relativement chargé en grivèlerie et escroqueries.