Attaque au missileM. Gortney a dit lors d'un point de presse que les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne faisaient maintenant appliquer la zone d'exclusion aérienne en Libye, qui, selon lui, couvre environ un tiers du territoire libyen.

Il a indiqué que les pays de la coalition engagés dans les actions militaires contre la Libye comprennent les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, le Canada, l'Italie, la Belgique et le Qatar.

Il a ajouté que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi n'était actuellement pas sur la liste des cibles des attaques militaires, et que l'armée n'avait pas de preuve montrant que l'opération ait fait des victimes civiles en Libye.

Après avoir tiré plus de 110 missiles de croisière Tomahawk samedi contre le système anti-aérien libyen, les Etats-Unis ont envoyé dimanche des avions de guerre rejoindre la campagne de bombardement menée par les Britanniques et les Français. Trois bombardiers B-2 ont attaqué un aérodrome dimanche, selon lui.

Michele Flournoy, sous-secrétaire pour la politique au département américain de la Défense, avait affirmé aux journalistes que "les premières étapes de l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne consistent à neutraliser la défense anti-aérienne de l'adversaire". Les attaques de missiles de croisière et le bombardement mené par les B-2 ont visé les sytèmes de défense anti-aérienne comportant des missiles sol-air SA-5 à longue portée, des sites d'avertissement précoce et des noeuds de communication clés.

En plus des frappes sur le système de défense anti-aérienne, d'autres avions de guerre américains ont mené une mission d'attaque, aux côtés des avions britanniques et français, contre les troupes terrestres libyennes dans une zone à une quinzaine de kilomètres au sud de Benghazi, un bastion des rebelles libyens, a indiqué M. Gortney.

Les troupes gouvernementales libyennes éprouvent un "stress important", un "isolement" et de la "confusion", toujours selon lui.

M. Gortney a affirmé, en réponse à une question de journaliste, qu'il était encore trop tôt pour prédire combien de temps durerait l'opération, et que l'armée américaine n'excluait pas le lancement de nouvelles attaques contre des cibles libyennes de défense anti-aérienne.

La mission ne se termine pas avec l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne, selon M. Flournoy, qui a pourtant admis que diriger les forces aériennes alliées contre les chars et véhicules blindés dans les villes en Libye serait difficile.