On souhaite que toute la vérité soit faite
Les responsables de la sécurité de Renault ont pour l'heure refusé de dévoiler l'identité de cette source qui, selon Le Canard, s'est dite prête à apporter les preuves écrites de ses accusations en échange de 900.000 euros supplémentaires. Interrogée sur l'information de l'hebdomadaire satirique, la direction de Renault s'est refusée à tout commentaire «tant que l'enquête n'est pas terminée». «On souhaite que toute la vérité soit faite et si injustice a été commise, il y aura réparation», a ajouté une porte-parole.

Espionnage chez Renault
Pour tout comprendre à l’affaire d’espionnage industriel chez Renault, lire l'article d'archive de AlgerLaBlanche.

Après avoir crié à l'espionnage, la direction de Renault évoque désormais la thèse d'une «manipulation» dans cette affaire qui a conduit au licenciement de trois de ses cadres. Les commissions rogatoires internationales lancées par le parquet de Paris pour vérifier, sur la base des accusations anonymes, l'existence de comptes appartenant à ces cadres au Liechtenstein et en Suisse pourraient revenir cette semaine, selon une source judiciaire.

Toutefois, pour l'heure, aucune trace de ces comptes n'a été trouvée dans ces deux pays, selon des sources proches de l'enquête. Selon d'autres sources, un ancien militaire devenu enquêteur privé a reçu un total de 100.000 euros qu'il avait été chargé de redistribuer à des investigateurs censés travailler sur les soupçons d'espionnage, a-t-il expliqué aux enquêteurs de la Direction centrale de renseignement intérieur.

Entendu au début de 2010, Michel L., qui connaissait l'un des responsables de la sécurité de Renault, a reconnu être impliqué dans cette affaire en tant que «facturier». Au total, une somme de 100.000 euros, en «cinq versements échelonnés d'octobre à novembre 2010», a transité par ses mains, selon les mêmes sources, qui n'ont pas précisé si les enquêteurs rémunérés par Michel L. avaient été identifiés. Une partie de cette somme aurait été envoyée sur des comptes bancaires à Madrid, dont les détenteurs doivent être identifiés par les enquêteurs.