«Nous appelons tous les Marocains à manifester le 20 février pour la dignité du peuple et pour des réformes démocratiques», indique le groupe. Les organisateurs réclament des réformes politiques, la démission du gouvernement et la dissolution du parlement.

Une vingtaine d'association civile et des droits de l'Homme au Maroc ont exprimé leur soutien à la marche et à tous les mouvements de protestation pacifiques réclamant des droits légitimes, a rapporté mercredi, la presse marocaine. Les associations ont appelé dans un communiqué publié mardi, leur soutien aux doléances des protestataires, appelant à «respecter la volonté des citoyennes et des citoyens marocains de manifester pacifiquement ainsi que leur droit de s'exprimer d'une manière civilisée sur leurs aspirations à un Etat, où ils jouissent de la liberté, la dignité et des droits les plus élémentaires».

Elles ont également constaté «la persistance des violations des droits civiques et politiques, économiques, sociaux et culturels, qui ont toujours étaient les réactions envers les mouvements de protestation au Maroc pour exiger le respect des droits des libertés et l'amélioration des conditions sociales du peuple marocain», a-t-on ajouté.

Un autre groupe a également appelé à une anti-marche le même jour. Le groupe appelé «Fier d'être Marocains» insiste sur le fait que le Maroc ne pourra pas changer selon la méthode tunisienne ou égyptienne.

Un 3e groupe revendique «le droit à liberté totale du peuple» et appelle à une manifestation d'un million de personnes à Rabat le vendredi 25 février prochain. La jeunesse du mouvement islamiste Justice et bienfaisance a appelé jeudi à participer pacifiquement à la manifestation de dimanche.

Par contre, des groupes et leaders des formations politiques ont appelé à ne pas participer à ces manifestations. Parmi eux, le président du Conseil national du Parti marocain du Développement et de la Justice (PJD), parti islamiste, M. Saad Eddine Othmani, a indiqué que sa formation n'est pas concernée par l'appel à la marche du 20 février.

Dans une déclaration publiée jeudi par le quotidien marocain arabophone« Assabah», l'ex-secrétaire général du PJD a par contre relevé que son parti «n'est pas contre l'organisation de marches contre la corruption, les problèmes de gestion ou la défense de revendications que nous évoquons en différentes circonstances».

Répondant lors d'un point de presse à l'issue du conseil de gouvernement à une question sur les revendications d'un groupe de jeunes qui appellent via internet à organiser dimanche prochain des manifestations de protestation, le ministre marocain de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, a indiqué que «personne ne doute de la légalité des revendications économiques, sociales et politiques de ces jeunes». «Nous allons écouter ces revendications et veiller à leur satisfaction pour montrer que nous ne nous contentons pas de rester à l'écoute mais que nous sommes en train d'y trouver des solutions dans le cadre d'un partenariat constructif pour édifier cette société de justice sociale et de démocratie vivante en perpétuel mouvement», a-t-il souligné.