Symbolique. La place Tahrir au Caire, coeur de la contestation contre le président égyptien depuis neuf jours, s'est transformée mercredi en champ de bataille entre pro et anti Hosni Moubarak faisant au moins un mort et des centaines de blessés. L'opposition a appelé à de nouvelles manifestations massives vendredi.

La place Tahrir (place de la libération), immense esplanade dans le centre du Caire, est depuis le 25 janvier le point de ralliement des manifestants anti-Moubarak, qui y campent par milliers chaque nuit malgré le couvre-feu.

Mercredi matin, des milliers de partisans du chef de l'Etat sont arrivés aux abords de la place, dont les accès sont gardés par des chars de l'armée. Après des heures de tensions, ils ont attaqué, sans relâche.

Les heurts ont été d'une extrême violence, à coups de pierres, de bâtons, de barres de fer et parfois de couteaux. Un enfant d'une dizaine d'années, touché à la tête, a été évacué inconscient.

Par endroits, les partisans du président ont chargé, montés sur des chevaux ou des chameaux, mais ils ont été repoussés. Certains, jetés à bas, ont été battus jusqu'au sang. Ils ont aussi jeté des blocs de pierre depuis des toits et des balcons d'immeubles surplombant la place.