Le roi Abdallah II de Jordanie a nommé Maarouf Bakhit pour remplacer Samir Rifaï à la tête du gouvernement. Il l’a chargé de mener de “ réelles réformes politiques ”.

Maarouf Bakhit La nomination de cet ancien militaire, ambassadeur en Turquie (2002) puis en Israël (2005) devrait calmer la rue en Jordanie, où il jouit d’une grande popularité.

Comme la contestation qui a eu raison du régime de Zine ben Ali en Tunisie et fait vaciller Hosni Moubarak en Egypte, la Jordanie est aux prises avec l’une des pires récessions économiques de son histoire. Le pays traverse une période de tensions politiques. Samedi, quelque 200 Jordaniens se sont ainsi rassemblés devant les bureaux du gouvernement pour exiger la démission de Samir Rifaï et des mesures contre la corruption.

Le Front de l’Action Islamique (FAI), principal parti d’opposition en Jordanie, a critiqué le choix de Maarouf Bakhit, chargé par le roi de former un nouveau gouvernement, estimant qu’il n’était “ pas un réformateur ” et promettant de poursuivre les manifestations.