Le dirigeant égyptien s'est exprimé à la télévision après une nouvelle journée de manifestations dans son pays, ayant causé la mort d'au moins 20 personnes. «Je nommerai demain -samedi- un nouveau gouvernement pour prendre à bras le corps nos priorités», a-t-il annoncé, promettant également de «réformer vers plus de démocratie et de libertés».

Déploiement de l'armée au Caire
Le «jour de colère» proclamé par l'opposition égyptienne a déclenché un mouvement monstre dans les principales villes du pays. Un couvre-feu a été décrété.

La contestation a enflé comme jamais en Egypte vendredi, proclamé «jour de colère» par l'opposition. Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues et ont affronté les forces de l'ordre. Le président Hosni Moubarak a appelé l'armée à la rescousse et a décrété un couvre-feu nocturne.

Ce couvre-feu, en vigueur de 18h00 à 07h00 dans les trois principales villes du pays, soit au Caire, à Alexandrie et à Suez, a été ensuite étendu à l'ensemble du pays, avant que l'agence de presse officielle Mena n'annule cette deuxième annonce.

En soirée vendredi, les rues du Caire étaient encore occupées par des milliers de manifestants, alors que des colonnes de fumée noire s'élevaient sur la ville. Des manifestants avaient mis le feu au siège du Parti national démocrate (PND) au pouvoir en Egypte.

Des camions militaires circulaient vendredi soir, plus de deux heures après l'imposition d'un couvre-feu dans le centre-ville du Caire. Des militaires faisaient des signes de victoire à la population qui y répondait par des applaudissements.

«Nous ne savons pas encore de quel côté est l'armée, si elle est avec nous. Mais il est vrai que nous respectons tous l'armée», a déclaré un manifestant qui marchait avec des milliers d'autres dans le quartier Dokki, deux heures après l'imposition du couvre-feu.