Selon des journalistes présents au Caire, les quatre demandes sont les suivantes :

• Démission du président Moubarak,
• Dissolution du gouvernement du Premier ministre Ahmed Nazef,
• Dissolution de l'Assemblée populaire et tenue de nouvelles élections,
• Établissement d'un nouveau gouvernement soutenu par le peuple.

Certains partis d'opposition égyptiens, dont le Wafd, le Ghad et le Front démocratique, ont également communiqué leurs conditions.



Ils réclament que ni Hosni Moubarak ni son fils Gamal Moubarak ne se présentent à la présidentielle de 2011. Ils souhaitent en outre que l'Assemblée populaire soit dissoute, que l'état d'urgence prenne fin et que les prisonniers politiques soient libérés.

Les manifestants étaient toujours rassemblés sur la place Tahrir du Caire à la tombée de la nuit et ils se sont engagés à tenir jusqu'à l'aube.

Des dizaines de milliers d'Egyptiens ont manifesté mardi contre la corruption, la pauvreté et le chômage, appelant à la démission du président Moubarak.

Il s'agit de la plus importante manifestation depuis l'arrivée au pouvoir de l'actuel président en 1981. Au début pacifique, le rassemblement a été émaillé de violences au bout de quelques heures.

Les forces de l'ordre égyptiennes ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser la foule, tandis que des manifestants leur ont jetés des pierres.

Un responsable de la police a été tué après avoir été pris à partie par des manifestants. A Suez, dans l'est du pays, deux manifestants ont trouvé la mort dans les affrontements avec la police.