Les coupures du réseau des trois opérateurs de téléphonie mobile et l’instabilité qui le caractérise, avec son rétablissement en milieu de matinée ces trois derniers jours, ont donné lieu à d’innombrables lectures, notamment concernant la poursuite ou la fin de l’importante opération lancée, depuis douze jours maintenant, sur un large territoire du massif de Sidi-Ali-Bounab, entre les wilayas de Tizi-Ouzou et Boumerdès.

L’absence de «communication officielle» et l’incapacité des «sources traditionnelles» à glaner un minimum de détails sur cette opération ayant mobilisé des troupes et une logistique tel qu’on en a rarement vues depuis plus de dix ans, tout cela fait que jusqu’à hier en milieu d’après-midi, plusieurs bilans tenus d’on ne sait où font état de «grosses pertes subies par le ou les groupes terroristes ».

Ainsi, il se disait hier à Tizi-Ouzou, en guise de dernière «statistique», que ce n’est pas moins d’une trentaine parmi les terroristes, dont on ne connaît pas le nombre, pris en tenaille à Sidi- Ali-Bounab qui a été abattue. Quoi qu’il en soit, nonobstant cette histoire de bilans qui se succèdent, aux dernières informations, si l’on doit se fier à certaines sources, notamment les populations des hameaux situés sur les hauteurs de la ville de Tadmaït, contrairement à ce qui a été avancé çà et là, depuis jeudi dernier, l’ANP n’a pas levé le camp des positions qu’elle occupe depuis le premier jour et n’en donne nullement l’impression, comme l’illustrent les coups de feu qui parviennent jusqu’aux villages, au pied des monts surplombant Tadmaït.

En revanche, dans la soirée de jeudi, ce sont de sourdes explosions qui sont parvenues jusqu’à Tizi-Ouzou, indiquant ainsi que les bombardements, même s’ils sont plus espacés, ne sont pas terminés, contrairement donc à ce que pourrait faire croire le rétablissement du réseau téléphonique, par intermittence, ces trois derniers jours.