festival FIDBA AlgerieDalila Nadjem, commissaire du Festival international de la bande dessinée d’Alger (Fibda), en compagnie de Mustapha Nedjai, directeur artistique du Fibda, Saâdi Chikhi, directeur de l’organisation, et de Rachid Alik, directeur de la communication, a tenu hier matin une conférence de presse, durant laquelle elle est revenue sur le bilan du Fibda III. “Beaucoup disent que c’est le seul festival où on rencontre des auteurs, notamment africains. La représentante des éditions Casterman a d’ailleurs repéré un auteur africain. C’est un festival d’auteurs, un lieu de rencontre”, a déclaré Mme Nadjem. De son côté, Rachid Alik a donné quelques chiffres. “Comparé au 2e Fibda, on a eu 11 000 entrées cette année. On note une progression de 1 500 à 2 000 entrées. On avait également 350 titres dans la grande librairie, et en trois jours, un millier d’ouvrages a été vendu”, a-t-il précisé.

En effet, les ventes ont été boostées par la présence de près de 35 auteurs, toutes nationalités confondues. Les plus gros succès du festival ont été sans conteste les albums qui ont trait à l’Histoire, notamment Au nom de la bombe d’Albert Drandov et Franckie Alarcon, l’Hôte de Jacques Ferrandez (d’après une nouvelle d’Albert Camus extraite de l’ouvrage l’Exil et le royaume, Tahya El-Djazaïr d’Alexandre Daniel et Laurent Galandon, Faire le mur de Maximilien le Roy (avec la collaboration de Mahmoud Abou Srour).

Les mangas se sont très bien vendus, ce qui confirme leur succès, ainsi que les BD d’auteurs algériens, entre autres Slim, Haroun, Hic, Gyps, Djamel Bouchenef (lauréat du 1er Fibda) et l’ouvrage réalisé par Omar Zelig consacré à Redouan Assari intitulé l’Enigme du mystérieux dessinateur oublié. En outre, plus de 450 planches ont été exposées parmi elles, celles du concours international.

Par ailleurs, les trois films proposés en marge du Fibda : Arthur 3, la guerre des deux mondes et les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec de Luc Besson, et Alice au pays des merveilles de Tim Burton ont enregistré 1 600 entrées en trois jours. Quant aux ateliers animés entre autres par Étienne Schredere, ils ont enregistré un franc succès et permis aux jeunes de démontrer leur talent ; l’atelier réalisé avec les enfants handicapés et malgré les appréhensions des auteurs/encadreurs a été largement satisfaisant et émouvant. Par ailleurs, les membres du commissariat du Fibda ont évoqué leur piste de réflexion et les améliorations à effectuer pour les éditions à venir. Par exemple, il est possible que le dernier jour du festival soit avancé au samedi car dimanche est le premier jour de la semaine, et le nombre de visiteurs n’est pas aussi important que celui du week-end.”Il va y avoir un mouvement pour faire vivre le Fibda ailleurs, dans les autres régions du pays”, a signalé M. Alik. De plus, le Fibda IV sera consacré aux comics américains, et une initiative sera lancée en faveur du Japon qui a montré un grand intérêt pour le festival.

Cette conférence de presse a été également une occasion de fêter la sortie du premier tome de Togui Diary (éditions Dalimen) de Togui.

D’autre part, le festival a réalisé un catalogue de jeunes talents nationaux pour les éditeurs algériens, dans l’espoir de booster l’édition de bande dessinée en Algérie.