Avec des températures caniculaires, les sorties en bord de mer sont quasiment les seuls loisirs des Algériens. Ces derniers se ruent vers les plages sans toutefois, du moins pour certains, prendre des mesures de sécurité ou suivre les consignes de prudence. Une distraction qui peut vite se transformer en cauchemar pour les familles. En témoigne le nombre accablant d’interventions et de noyades enregistrées par les services de la Protection civile. Ainsi, si 20 194 personnes ont été sauvées d’une mort certaine, 81 autres ont péri.



Parmi ces décès survenus depuis la date du premier juin, au début de ce mois, l’on dénombre 29 enregistrés sur des plages surveillées dont 15 pendant les horaires de surveillance soit entre 9 h et 19 h. 14 personnes se sont noyées, quant à elles, hors les horaires de surveillance. Les villes de Aïn- Témouchent, Béjaïa et Skikda déplorent chacune trois noyés. 52 décès ont été, par ailleurs, enregistrés sur des plages interdites. La ville d’Oran a enregistré, à elle seule, 11 décès suivie de Mostaganem avec 7 noyés.

Le commandant Achour de la cellule de communication de la direction de la Protection civile a expliqué que 36 725 interventions ont été effectuées par ses services. 13 900 personnes ont été soignées sur place et 2 087 évacuées vers les établissements de santé. Les mêmes services ont également enregistré 5 blessés causés par des engins nautiques. 98 autres personnes ont été secourues à bord d’embarcations. Cependant, ces chiffres ne sont pas, selon le commandant Achour, aussi élevés que ceux de l’année passée, même si l’affluence des estivants reste approximativement la même, soit plus de 64 millions. Ainsi, pour la même période en 2009, l’on déplore 64 décès dont 56 dans des plages interdites.

Le nombre d’interventions était de 44 000 avec 23 400 personnes sauvées. Cette baisse s’explique selon notre interlocuteur, du fait que cette année, la saison estivale a commencé un peu tard par rapport aux années précédentes. La Coupe du monde est la première cause nous dit-on. Soulignons qu’en Algérie, 352 plages sont autorisées à la baignade et 181 interdites. Parce que la prévention reste le premier moyen de protection : privilégier les zones de baignades surveillées, pour un été en toute sécurité.