Greffe d’organes en AlgérieLe constat est fait par les premiers concernés, à savoir les médecins. Ils déplorent le manque de compétences capables d’effectuer des greffes. Le professeur Rayan, président de la Société algérienne de néphrologie et membre du Comité scientifique de la Conférence médico-chirurgicale algéro- jordanienne, a déclaré que le débat religieux ne pesait plus sur la greffe d’organes mais que le problème résidait dans l’absence de chirurgiens capables d’effectuer les transplantations. Il cite en exemple le cas de Constantine qui arrivait à faire pas moins de 20 greffes avant que la cadence ne soit freinée par le départ des spécialistes. «L’instabilité des équipes de greffe et la non-continuité dans le travail effectué sont un véritable frein», a affirmé le professeur en marge de la conférence qui s’est ouverte hier à Alger.

Résultat : l’Algérie réussit, bon an mal an, à faire 100 greffes alors que le besoin est estimé à plus de 500 par an. Et pourtant, le couple donneur-receveur ne semble pas poser problème selon le Pr Rayan qui espère, cependant, que la mise en place de l’Agence de transplantation puis de l’Institut national du rein puisse impulser un nouveau rythme à la transplantation.

L’Institut du rein qui devra être opérationnel avant la fin de l’année, fera non seulement de la recherche et de la formation mais permettra surtout la création du registre des insuffisances rénales chroniques qui va répertorier toutes les personnes atteintes. Pour renforcer les quelques équipes travaillant sur la greffe, le président de la Société de néphrologie propose de faire appel aux compétences établies à l’étranger.