Les chimots en grèveLa grève illimitée est encore maintenue, en dépit de la décision de justice ordonnant l’arrêt de ce mouvement et la reprise immédiate du travail. Ils font même la sourde oreille aux tentatives de Sidi Saïd de calmer la situation en les appelant « à observer une halte et aller vers les négociations ». Les négociations ont eu lieu « mais sans aucun résultat ni avancée », selon Djamel Becheikhi, chargé de l’information au niveau de la Fédération nationale des cheminots, qui a affirmé hier que « le directeur général de la SNTF a reçu dans la journée d’hier les représentants syndicaux des cheminots à deux reprises ».

Les négociations n’ont finalement pas porté sur la revendication principale des cheminots exigeant l’augmentation du salaire de base. La Société nationale de transport ferroviaire propose un débat sur les indemnités, ce qui n’intéresse pas les grévistes. « Nous ne savons toujours pas quand est-ce que cela se débloque. Nous sommes encore dans l’attente de résultats palpables. Il est inadmissible que les employés reprennent leur travail sans garantie ni résultats. », a-t-il déclaré, ajoutant : « La SNTF dit ne pas être en mesure d’injecter un budget dépassant un milliard de dinars pour répondre à notre exigence. Nous attendons des vraies négociations. » Sans l’intervention des pouvoirs publics, la situation risque d’aller vers un pourrissement dans la mesure où la SNTF, affirme toujours le syndicaliste, « veut obliger les grévistes à reprendre le travail de force ou d’assurer le service minimum ». « La fédération souhaite réellement que la situation soit débloquée le plus vite », explique encore le syndicaliste.

Les cheminots ayant entamé ce mouvement sans préavis exigent l’application de l’article 52 de la convention collective de branches stipulant que le salaire de base ne peut en aucun cas être inférieur au SNMG. La grille des salaires de cette corporation est restée inchangée et le niveau A1 demeure coté à 12 480 DA.