imagePour fêter ses 30 ans, le Salon du livre de Paris invite 90 auteurs dont 60 français et 30 étrangers de renom lesquels évolueront jusqu’au 31 mars sur un pavillon inédit de près de 1000m². Le théâtre sera le centre de ce pavillon, des rencontres y seront organisées dans le but de croiser les regards des 90 auteurs, de comparer leurs univers romanesques et conceptuels et de dresser un état des lieux de la vitalité intellectuelle et littéraire.

Le salon de lecture programmera des sessions de lecture à voix haute par des personnalités. Côté chiffres, Le Pavillon des 30 ans accueillera de très grandes rencontres. Plus de 1000 exposants dans tous les secteurs de l’édition, 5000 dédicaces: art, BD, jeunesse, Manga, littérature. Après Akli Tadjer, lauréat du Prix de la révélation au Feminin.com, qui le sera cette année?Aucun pays n’est à l’honneur cette année, néanmoins, la Russie se veut le pays phare sans se tailler beaucoup la part du lion du salon. Les éditeurs ont décidé de diminuer leur stand pour éviter des dépenses d’argent inutiles pour un salon qui a vraisemblablement perdu un peu de son aura et de sa prestance d’antan et ce, malgré les tentatives de son embellissement chaque année (passant du Grand Palais à la Porte de Versailles). Pour preuve, le groupe Hachette a décidé de n’y avoir qu’une présence minimale et beaucoup se plaignent de la cherté du droit d’entrée.

Toutefois, le programme se veut riche et des plus intéressants. Des rencontres sont attendues, notamment, avec Imre Kertész, prix Nobel de littérature, aussi avec Michèle Lesbre, Enrique Vila-Matas, Alain Mabanckou et Alaa El Aswany afin de débattre sur «Les influences dans la littérature», également un tête-à-tête entre deux amis de longue date, de New York à Paris, Paul Auster et Salman Rushdie. Yasmina Khadra est apparemment le seul écrivain algérien dont le site du Salon du livre fait référence. Il sera présent pour dédicacer ses oeuvres mais aussi pour donner une conférence intitulée «Quand le passé nous rattrape».

L’auteur est invité à parler de lui, de son oeuvre notamment se dévoiler à ses auteurs. Selon toute indiscrétion, le Salon du livre de Paris, édition de 2010, devait accueillir la Turquie en invité d’honneur. Ce n’est plus le cas. «Les mouvements autour d’Israël en 2008 sont-ils à imputer à cette décision?», se demande-t-on. A noter qu’Istanbul sera la capitale européenne de la Culture en 2010. Côté Algérie, c’est à l’Agence du rayonnement culturel que dirige Moustapha Orif qu’est revenue la lourde tâche de réorganiser le stand des éditeurs en Algérie en leur apportant un soutien logistique. Ces éditeurs sont regroupés dans un stand qui offre au visiteur un large panorama sur la production éditoriale nationale et lui permet d’acquérir les titres les plus récents. Chaque maison d’édition dispose d’un espace pour exposer ses différents ouvrages.

Ce sont au total 4000 titres, toutes disciplines confondues, qui sont exposés. Le directeur de la distribution de l’Entreprise nationale des arts graphiques (Enag), Mohamed Iguerb, a précisé que pour cette édition du salon, l’Enag a été chargée par le ministère de la Culture de regrouper et acheminer vers Paris les ouvrages de tous les éditeurs. Il a également souligné que c’est le ministère de tutelle qui a pris en charge les frais afférents à la location du stand et aux frais de transport et d’acheminement des ouvrages d’Alger vers Paris.

Des auteurs, invités pour cette manifestation, ont commencé déjà à signer leurs livres. Ils seront une bonne quarantaine à se prêter à cet exercice qui leur permettra de rencontrer les lecteurs. Parmi eux, entre autres, on relève la présence d’écrivains comme Abdelaziz Ferrah, Hamid Grine, Mokrane Kheffache, Fatima Bekhaï et Tassadit Yacine. Mohamed Iguerb s’est dit très satisfait de cette première journée du Salon de Paris. «On relève une bonne affluence de visiteurs au stand algérien. Ce sont souvent des personnes curieuses de découvrir le livre algérien dans toute sa diversité mais, surtout, ce sont des amoureux de l’Algérie et des habitués de notre littérature qui veulent connaître notre récente production», a-t-il expliqué. Pour le représentant de l’Enag, ce salon, outre son volet exposition-vente, «constitue également un espace privilégié pour rencontrer d’autres auteurs et d’autres éditeurs pour échanger des idées, des expériences, voire des programmes touchant la profession».