imageCible des critiques pendant et après la CAN d’Angola, le sélectionneur national vient de surprendre tous les observateurs en annulant, à moins de 75 jours du Mondial sud-africain (11 juin - 11 juillet), le stage de préparation prévu à Florence dans le centre Coverciano en Italie. Selon un communiqué mis en ligne, la Fédération algérienne de football annonce que le sélectionneur national, Rabah Saâdane, envisage des stages en altitude...comme en 1986. Pourtant, le stage de préparation à Florence dans le centre Coverciano avait été annoncé depuis longtemps. Une information confirmée par le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, dont les propos ont été rapportés par l’agence officielle APS, lequel justifie ce revirement par des raisons scientifiques.

«Eu égard aux conditions dans lesquelles vont se jouer les matchs de l’Algérie sur le plan méthodologique et scientifique, le staff technique, après mûres concertations avec les responsables de la FAF, a décidé de modifier le lieu de préparation en optant pour un stage en altitude», a indiqué M.Raouraoua. Ainsi, les responsables du football national ont décidé de consacrer une partie de la préparation, en altitude, par un stage de régénération.

Certes, un argument recevable. Néanmoins, le lieu du stage n’est pas encore fixé ni choisi. D’ailleurs, le président de l’instance fédérale a souligné que la délégation algérienne, actuellement en tournée de prospection en Europe, s’attelle à étudier toutes les possibilités entrant dans le choix de l’endroit idoine, celui qui offre les meilleures conditions de préparation. Une mission difficile lorsqu’on sait que la plupart des sites sont déjà réservés par les équipes qualifiées au Mondial. En effet, à titre d’exemple, le Brésil a choisi le site de Lucerne en Suisse, le Paraguay celui d’Evian en France, tandis que l’Allemagne a jeté son dévolu sur l’Italie.

Enfin, l’Angleterre, adversaire de l’Algérie lors du Mondial, effectuera un stage en Autriche avant de s’envoler pour l’ Afrique du Sud. «Nous avons fixé le stage de préparation avec la Fédération anglaise. Le sélectionneur Fabio Capello préparera l’équipe à Irdning, c’est-à-dire dans un environnement connu», a indiqué, le 5 janvier dernier, Nikolaus Pichler, responsable de la société Ifcs, spécialisée dans l’organisation en Styrie de stages pour les équipes professionnelles. Ainsi, tous les mondialistes connaissent leur lieu de préparation 5 mois avant le début de la compétition. Alors que les Fennecs, à moins de 75 jours du Mondial, ne connaissent toujours pas le lieu de leur regroupement. Il en est de même de l’effectif devant prendre part au Mondial sud-africain.

Rabah Saâdane n’a toujours pas arrêté une liste de joueurs devant représenter l’Algérie à ce rendez-vous planétaire. Après avoir exclu 7 joueurs de son effectif, Rabah Saâdane a pris son bâton de pèlerin à destination de l’Europe pour superviser d’autres joueurs algériens évoluant à l’étranger, susceptibles de faire le voyage au pays de Nelson Mandela. Rabah Saâdane et ses adjoints effectuent actuellement une tournée européenne pour superviser les Ryad Boudebouz (Sochaux), Sofiane Feghouli (Grenoble), Fouad Kadir (Valenciennes), Habib Bellaïd (Boulogne-sur-Mer), Mohamed Chakouri (Charleroi), Michaël Fabre (Clermont-Ferrand), Yacine Brahimi (Clermont-Ferrand), Adlène Guedioura (Wolverhamp-ton). Mais il n’est pas dit que tous ces joueurs donneront satisfaction pour, éventuellement, remplacer les exclus et les blessés. En effet, le gros point noir des Fennecs reste la liste des blessés. L’hécatombe touchant les milieux de terrain (Meghni, Ziani, Yebda et Matmour) s’est propagée dans les rangs défensifs. Si Karim Ziani revient graduellement de sa blessure, Madjid Bougherra, souffrant de douleurs aux adducteurs, Mourad Meghni, rupture partielle du tendon rotulien et Nadir Belhadj, blessé aux ischio-jambiers, suivent actuellement un traitement spécifique à Doha au Qatar.

Ainsi, l’optimisme a cédé le pas au pessimisme au sein de la rue algérienne qui ne croit plus à une éventuelle qualification au second tour, comme le laissaient croire les responsables. D’autant que la ligne d’attaque ne pète pas le feu. Il reste à espérer que l’hécatombe et les changements de dernière minute s’arrêteront là, car les délais se raccourcissent à l’approche de l’événement planétaire du ballon rond.