imageEn l’espace de trois ans, l’ordre des médecins a, en effet, recensé près de 200 cas reconnus de fautes médicales. Beaucoup plus, selon le comité «SOS erreurs médicales» qui avance le chiffre de 500 pour la même période. Plusieurs interventions chirurgicales, des accouchements ou autres interventions médicales, que ce soit dans les structures publiques ou privées, tournent au drame. Ces erreurs sont souvent les «mauvaises œuvres» de chirurgie orthopédique, d’infections nosocomiales, de chirurgie digestive, de problèmes liés à la gynécologie, l’obstétrique, la cancérologie, l’anesthésie, la réanimation, à un arrêt cardiaque durant une intervention chirurgicale, ou d’une septicémie pour cause de non-respect des règles d’asepsie et de complications parfois mortelles de certains traitements. Des enfants, des femmes, des personnes âgées, tous ont été victimes d’erreurs médicales. Certains en sont morts, d’autres sont aveugles et beaucoup d’autres encore sont paralysées pour le restant de leur vie. Les personnes devenues aveugles, ou les paralysées ont perdu tout espoir et n’ont plus aucun avenir. Les familles de ces victimes souffrent, elles aussi, après avoir perdu un proche. La plupart des citoyens ignorent les procédures judiciaires et administratives. Et même lorsque des affaires sont portées devant la justice, rares sont celles qui aboutissent à une condamnation ou à un dédommagement. Si des familles acceptent le sort qui leur a été réservé en mettant tout sur le compte du destin, d’autres estiment qu’il n’est pas question de se laisser faire face à la cupidité de certains praticiens et responsables administratifs. Ainsi, des affaires sont actuellement devant les tribunaux après les expertises médicales et les auditions par les autorités sanitaires de déontologie. Ce qui fait le plus mal, selon de nombreuses familles, c’est que des médecins qui travaillent dans des cliniques privées réclament de l’argent, même après avoir commis une erreur médicale. Alors que les familles de victimes accusent les médecins et praticiens d’être responsables de leur malheur, les médecins se défendent en disant qu’ils ont fait leur travail et qu’ils ne sont nullement responsables de ce qui est arrivé. Pour relater un peu cette vérité amère, nous avons pris contact avec plusieurs victimes, mais aussi avec leurs proches qui ont accepté de nous raconter le véritable calvaire qu’ils ont vécu. Des victimes qui ont perdu tout espoir et dont l’avenir est brisé. Leurs proches notamment, les parents, nous parlent de plusieurs problèmes auxquels ils font face. La plupart de ces victimes et de leurs proches ont poursuivi les auteurs de ces erreurs, mais ils estiment que rares sont les médecins qui sont condamnés.