SaâdaneOutré par l’arbitrage scandaleux du Béninois Koffi Codjia, un arbitre désigné de surcroît par la commission d’arbitrage de la CAF, le coach des Verts appelle les fédérations africaines de football à agir pour mettre fin à ce genre de pratique “honteuse”. Saâdane est allé encore plus loin dans ces déclarations en affirmant qu’il n’a désormais plus de respect pour le football égyptien justement en raison des combines utilisées et des coups de pouce des arbitres et ce, rien que pour continuer à régner sur le plan continental. “Ce que je regrette ? Et bien incontestablement de voir l’Afrique du football descendre aussi bas dans le jeu de coulisses pour gagner un match d’une telle importance, de surcroît en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations. Je crois que je vais surtout garder en mémoire cette phrase d’un technicien européen, présent ici en Angola, dont je préfère taire le nom, à la fin du match. Il m’a dit texto : ‘Vous savez très bien que cela se passe comme cela en Afrique, et vous savez désormais pourquoi l’Égypte a d’aussi bons résultats à la CAN’. Nous avons offert à la face du monde une image pitoyable du football africain et du système qui veille à sa bonne marche. Contre l’Égypte, un arbitre sans honneur ni principes a décidé de l’issue de la partie. Il est arrivé au stade avec des consignes spéciales qui consistaient à désarmer l’Algérie qui avait émerveillé les observateurs trois jours plus tôt contre la Côte-d’Ivoire. Il fallait absolument nous déstabiliser et la solution a été vite trouvée : casser notre citadelle en expulsant Halliche, l’un de nos meilleurs joueurs en défense. Dès le début du match, il a cherché Halliche en lui infligeant d’abord gratuitement un premier avertissement avant de l’expulser sur la seconde faute du penalty. D’ailleurs, dès le premier avertissement contre Halliche, j’avais compris le complot qui se tramait contre nous. Vous aurez remarqué que Halliche a reçu le premier avertissement alors qu’il disputait une balle avec le gardien égyptien. Il était donc en position offensive, preuve que l’arbitre le recherchait dès le début. C’est une expulsion calculée et préméditée. Je me suis du reste remémoré le scénario de notre match contre le Rwanda à Blida où l’arbitre nous a refusé deux buts limpides. Celui-là aussi était à la solde des Égyptiens. Mais, nous avons pu triompher au bout malgré ces pratiques honteuses. Et dans cette demi-finale de la CAN, ils ont réussi leur coup pourri. Mais peut-on s’enorgueillir d’une telle victoire décidée à l’avance dans les bureaux de la CAF, dans les couloirs de ceux qui sont à la solde de l’Égypte ? Aujourd’hui, je le dis ouvertement, et j’assume ce que je dis, la CAF est à la solde de l’Égypte et roule à 100% pour ses intérêts”, dénonce le coach national dans un entretien complet paru aujourd’hui dans Liberté Foot. Saâdane, qui considère que le scénario dont ont été victimes les Verts, dans ce match de jeudi, est “une agression contre le football africain et une atteinte à sa valeur indiscutable”, il interpelle les fédérations africaines à réagir contre le diktat égyptien au niveau de la CAF. “Il faut que les fédérations africaines disent basta à cette hégémonie égyptienne. Cela doit commencer par le changement du siège de la CAF. La CAF ne peut plus se permettre de rester au Caire sans risquer d’annihiler le peu de crédibilité qui lui reste”, se révolte-t-il. Et d’ajouter : “Je suis dégoûté et touché dans mon amour-propre. Je n’aime pas l’injustice et les combats déloyaux. Je ne peux pas imaginer qu’un gars, travaillant pour le compte de mon adversaire, vienne casser le travail que j’ai effectué depuis des années. Les Égyptiens ont vu notre niveau contre la Côte-d’Ivoire et ils se sont rendu compte que pour gagner ce match contre l’Algérie, il fallait, comme on dit, acheter l’arbitre. Alors ils l’ont fait puisque c’est eux qui décident de tout. Lors des éliminatoires de la Coupe du monde, les Égyptiens ont essayé de nous déstabiliser avec l’agression physique et le caillassage du bus avant le match du 14 novembre. Ils n’ont pas réussi dans leur entreprise machiavélique car nous ne sommes pas des gars à avoir peur des cailloux. Ils ont essayé même avec l’arbitre puisque, souvenez-vous, le deuxième but inscrit en fin de match était entaché d’un hors-jeu. Mais cette fois-ci, ils ont sorti le grand jeu de coulisses. Ils ont carrément dicté la méthode à suivre à l’arbitre pour avoir raison de l’Algérie. D’ailleurs, c’est simple, ce n’est pas l’Égypte qui nous a battu, mais cet arbitre béninois malhonnête.”

“Notre bilan est positif”
Sur la participation de l’EN à cette CAN, le sélectionneur national considère que le bilan est positif. “Je dirais déjà que le fait d’atteindre le stade des demi-finales et de se faire éliminer de la sorte, c’est déjà une bonne participation pour nous. Nous avons atteint nos objectifs et disputé six matches de préparation pour le Mondial. C’est la première fois que nous avons pu réunir le groupe pour une durée aussi longue et cela nous a permis d’améliorer notre cohésion et notre jeu. Je suis content du niveau que nous avons atteint surtout lors du match contre la Côte - d’Ivoire. Nous avons passé un cap. Il nous reste encore du travail à faire et je pense que cela se fera lors du dernier stage avant la Coupe du monde au mois de mai. Mais, globalement, je suis satisfait. Cette participation à la CAN va beaucoup nous servir pour le Mondial. Maintenant, du point de vue individuel, il est clair qu’il y a des joueurs qui ont apporté un plus à l’équipe, à l’image de Yebda et Meghni qui se sont imposés par leur talent et leur sérieux. Ce sont des renforts de choix pour l’équipe d’Algérie. Il y a aussi Laïfaoui qui a confirmé. Nous pouvons dire aujourd’hui que nous avons un bon groupe sur lequel il faudra travailler pour la Coupe du monde. Mais il est perfectible d’autant plus que nous avons des solutions à prévoir”, a-t-il souligné sur cette nouvelle expérience des Verts en Coupe de la CAF. Ce qui lui a permis ainsi qu’à son staff de faire une meilleure évaluation de son groupe et déceler les insuffisances en prévision du Mondial. " Nous avons eu des insuffisances qu’il faudra bien analyser. Nous devons enchaîner les performances et savoir jouer à dix ou même à neuf. S’adapter à des situations difficiles. Nous devons aussi bannir certains comportements nuisibles dans un match et garder notre sang-froid à tout moment. Il ne faut pas oublier que nous défendons l’image de l’Algérie et personne n’a le droit, quelles que soient les circonstances, de risquer de la ternir”, explique Saâdane, qui a la conviction que cette équipe a besoin de renfort. “Nous avons besoin de renfort dans les trois compartiments de jeu. Au milieu défensif, par exemple, nous avons besoin de quatre à ce poste alors que nous n’en avons que trois actuellement. Nous allons renforcer aussi l’attaque et la défense. Cela fait longtemps que nous travaillons cet aspect. Nous savions que la CAN était une étape intermédiaire et que le travail allait se poursuivre pour le Mondial.” Il a parlé aussi du cas du joueur Lacen. “J’ai déjà parlé de ce joueur et j’ai dit qu’il est utile pour notre équipe. Nous avons besoin de lui pour renforcer ce compartiment de jeu mais il faut encore attendre pour prendre les décisions qui s’imposent. Je n’aime pas réagir à chaud, je vais faire mon bilan tranquillement puis trancher. Il n’y aura pas de chamboulement de l’effectif mais des renforts il y aura. C’est une nécessité. Peut-être 3 ou 4 joueurs… Mais je préfère encore attendre pour dévoiler notre plan même si cela fait déjà un bout de temps que nous cogitons là-dessus. Nous allons apporter de la qualité pour améliorer notre rendement collectif. L’Algérie sera encore meilleure au Mondial.”