Mohamed Raouraoua

Président, quelle analyse faites-vous de la participation des Verts à cette Coupe d'Afrique des nations ?

Mohamed Raouraoua: Globalement, on peut dire que c'était une participation très positive en terme de résultat. Arriver dans le carré d'or du football africain, c'est un honneur, et un succès. On sait aujourd'hui que notre groupe éliminatoire était très relevé, puisque trois des quatre équipes sont parvenues en quarts de la CAN, ce qui ne fait que rehausser notre performance. La CAN a été pour nous une très bonne opportunité de regrouper l'équipe aussi longtemps. On a commencé à créer un groupe plus homogène, avec l'arrivée de talents tels que Meghni et Yebda, qui sont là grâce à l'amendement FIFA que nous avons présenté au congrès de la FIFA à la Barbade.


Revenons à cette demi-finale. Que s'est-il passé selon vous ?

Mohamed Raouraoua: La rencontre a été totalement faussée par un arbitre irresponsable et presque incompétent, il a tué le match au bout de trente minutes. Cela ne peut en rien diminuer la victoire de l'Egypte, qui méritait de gagner ce match quelle que soit la situation qui a prévalu.

«Je ne pardonnerai pas...»

Comment vous préparez-vous au Mondial ?

Mohamed Raouraoua: On a prochainement un match amical début mars contre la Serbie, une équipe qui a bouclé en tête son groupe devant la France. Après, il n'y a plus de date jusqu'en mai. On se regroupera en Europe jusqu'au 30 mai, où l'on jouera une équipe européenne. On revient ensuite à Alger pour 3 jours, le temps de jouer une équipe mondialiste le 4 ou le 5 juin. Les propositions ne manquent pas. On rejoint le 5 juin l'Afrique du Sud et notre camp de base, qu'on n'a pas encore finalisé. On pense régler ce problème dans les prochains jours.


Compte tenu de tout ce qu'il s'est passé en novembre en Egypte et à Benguela en demi-finale de la CAN, est-ce qu'on peut pardonner, tendre la main, envisager une réconciliation ?

Mohamed Raouraoua: Le seul responsable de la détérioration du match reste l'arbitre. De toute manière, nous avons demandé à ce qu'il soit sanctionné. Pour le reste, la Fédé égyptienne et son président sont responsables d'un acte répréhensible qui sera jugé prochainement par la commission de discipline de la FIFA. La moindre des choses de sa part, c'est de présenter ses excuses aux hommes qui ont été agressés. Je ne pardonne pas, tant que des excuses n'auront pas été faites. J'attends de la FIFA que le règlement soit appliqué dans toute sa rigueur.