Kader Keita pensait bien avoir fait le plus difficile en offrant aux Eléphants ivoiriens le but du 2-1 à une minute de la fin, d'une frappe surréaliste du gauche en pleine lucarne. Mais l'Algérie, qui s'était montrée un peu plus entreprenante durant la rencontre, a eu la ressource pour égaliser à l'issue du temps additionnel sur une tête de Bougherra (90e+2). Les deux premiers buts avaient été les oeuvres de S. Kalou (4e) et Matmour (40e), dans un match relativement équilibré, mais où la Côte d'Ivoire a parfois donné l'impression de se reposer sur ses acquis.

L'Algérie s'offre les éléphants

L'autre événement qui fera jaser, c'est le but ivoirien inscrit par Kolo Touré au bout de la prolongation (120e+2) mais immédiatement refusé pour un hors-jeu qui, en réalité, ne devait pas être signalé. Ce but aurait permis à l'équipe de Vahid Halilhodzic de revenir à 3-3 et d'arracher les tirs au but. L'Algérie menait 3-2 depuis les premières minutes de la prolongation (92e) grâce à un but de Bouazza à peine entré en jeu. Les Fennecs, qualifiés pour la Coupe du monde aux dépens de l'Egypte, s'offrent le scalp d'un autre géant continental deux mois après et se qualifient pour le dernier carré africain pour la première fois depuis 1990. Cette année-là, l'Algérie avait remporté l'épreuve. Il reste deux marches avant de connaître pareille ivresse. La prochaine l'opposera à l'Egypte ou au Cameroun.

La Côte d'Ivoire, elle, attend encore de voir sa génération en or tenir ses promesses. Il lui reste la Coupe du monde en Afrique du Sud pour se hisser à leur hauteur. Cet échec en quart de finale succède à la finale de 2006 et la demi-finale en 2008, qui avaient déjà laissé les suiveurs sur leur faim. Deux des trois buts encaissés, les deux derniers, sont les produits d'erreurs de marquage notoires. La Côte d'Ivoire a pu être la victime indirecte de ce groupe B que le Togo a dû quitter après l'attentat dont il a été victimeavant la compétition. Elle n'avait pas joué depuis neuf jours.