Selon l'institut américain qui mesure les séismes, le US Geological Survey (USGS), l'épicentre de la secousse était situé à environ 15 km à l'ouest de la capitale haïtienne, Port-au-Prince, et sa profondeur n'était que de 10 kilomètres.

Selon un journaliste de l'AFP présent sur place, la secousse très violente a duré plus d'une minute, allant jusqu'à faire sauter les véhicules en pleine rue.

Le palais présidentiel et d'autres édifices publics se sont effondrés dans la capitale, selon la télévision nationale. Un officiel gouvernemental américain en visite a par ailleurs avoir vu des maisons glisser dans un ravin.

Un hôpital s'est également écroulé à Pétionville, une banlieue proche de la capitale. Les lignes téléphoniques terrestres et mobiles sont par ailleurs coupées.

Le tremblement de terre a été ressenti de l'autre côté de la frontière, en République dominicaine, qui partage l'île d'Hispaniola avec Haïti. Il a été suivi d'au moins trois répliques, soit de 5,9, 5,5 et 5,1, a indiqué l'USGS. L'organisme a dit s'attendre à d'autres répliques.

De son côté, le Centre de surveillance de tsunamis du Pacifique a levé l'alerte au tsunami émise plus tôt pour la région, sauf pour Puerto Rico et les Îles vierges.

Selon un porte-parole de l'Institut géologique américain, il s'agit du séisme le plus important jamais enregistré dans la région. Le dernier fort tremblement de terre en Haïti remonte à 1984. Il avait une magnitude de 6,7.



Selon l'échelle de mesure utilisée par le USGS, un séisme de magnitude 6 est déjà considéré comme fort. Une secousse de 7 ou plus peut provoquer d'importants dégâts.

La mobilisation commence
Le président américain Barack Obama a rapidement réagi à la nouvelle. « Mes pensées et mes prières vont vers ceux qui ont été touchés par ce tremblement de terre. Nous suivons la situation de près, et nous nous tenons prêts à soutenir la population d'Haïti », a-t-il promis. Le Commandement Sud de l'armée américaine s'est dit prêt à intervenir, notamment pour fournir une assistance humanitaire d'urgence. De son côté, la Croix-Rouge américaine a déjà lancé un appel à l'aide financière sur son site.