ce film réalisé par Saïd Mehdaoui dans le cadre de la commémoration du 55e anniversaire du déclenchement de la Révolution de Novembre, est une manière de rendre hommage aux reporters-photographes et cinéastes qui ont, à travers l'objectif, contribué à la lutte de libération nationale. Des témoignages de cinéastes, chercheurs et réalisateurs, accompagnés d'images d'archives, ont démontré comment l'image stéréotypée des orientalistes, qui présentaient les Algériens comme un peuple réduit à l'indigénat, a été "fracturée" et "fissurée" grâce aux photographies prises dans les maquis et celles montrant l'atrocité du colonialisme à l'encontre des civils.

imageLes premiers hommes qui se sont lancés dans le combat anti-colonialiste par la caméra dans la lutte armée cités par ce film-documentaire sont René Vautier,

Djamel Chanderli, Mohamed Lakhdar Hamina, Pierre Chaulet et Pierre Clément, dont les films ont été réalisés en plein guerre de libération nationale.

Les contraintes rencontrées lors du montage des films, la protection des négatifs contre une éventuelle saisie ou destruction ainsi que les modestes moyens utilisés, ont été également abordés dans le film afin de montrer que le travail des ces cinéastes était aussi un combat anti-colonialiste.

Des extraits des films "L'Algérie en flammes" de René Vautier, "Sakiet Sidi Youcef" de Pierre Clément ou encore de "Djazaïrouna" (Notre Algérie) réalisé en 1960 par le service cinéma du GPRA, ont accompagné les témoignages. Ces extraits ont reflété toute la peine et la souffrance du peuple algérien mais aussi le courage des combattants et leur détermination à arracher la liberté du joug colonial.