Le virus A H1N1 continue donc de se propager. 389 cas sont confirmés en Algérie. Trois nouveaux décès liés au virus ont été enregistrés hier. Il s’agit d’un homme de 39 ans résidant à Relizane, un autre de 44 ans à Ouargla et enfin un homme de 55 ans à Alger. La pandémie concerne 33 wilayas sur les 48, Alger vient en tête en nombre de cas. Les femmes enceintes et les jeunes adultes figurent parmi l’essentiel des victimes sans compter une centaine d’enfants. Cette situation épidémiologique a imposé à l’Algérie de nouvelles dispositions en matière de critères de prélèvement, d’hospitalisation et des modalités de confinement à domicile. Désormais, le prélèvement ne concernera que les cas jugées sévères.

A H1N1Le ministère de la Santé estimant, en effet, qu’effectuer des prélèvements systématiques sur l’ensemble des cas suspects serait non seulement de la perte de temps mais s’avéreraient trop coûteux. Les services médicaux ont donc reçu une instruction dans laquelle le département de Barkat indique avec détails les nouveaux critères qui devront servir à amoindrir la pression sur les centres de références assaillis par des personnes ressentant certains symptômes grippaux et craignant d’avoir contracté la grippe A. En attendant que commence la vaccination, le ministère a tenu à mettre fin à la polémique sur l’arrivée des vaccins. Préférant rester évasive plutôt que de donner une date exacte, le secrétaire général du ministère de la Santé a fait savoir que 450 000 doses avaient été réceptionnés «en début de semaine». Acheminées vers l’Institut Pasteur, ces doses subissent des contrôles. Combien de temps ces derniers vont-ils durer ? Le SG de Barkat toujours aussi évasif a répondu que les autorités sanitaires ne pouvaient mettre la pression sur les virologues à qui la tâche du contrôle a été dévolue. Les spécialistes, quant à eux, parlent d’un délai minimum de dix jours. La vaccination ne débutera pas donc avant la mi-décembre dans le meilleur des cas. En attendant, le ministère a enfin levé le voile sur le sort du fameux Saiflu produit par Saidal. Ce dernier est en effet utilisé pour traiter les personnes atteintes de la grippe A. Un traitement standardisé à tous les centres de références à travers le pays. La liste de ces derniers va enfin être mise à la disposition du grand public qui jusque-là s’est rué vers les grands centres de santé, provoquant un engorgement des urgences.

Réagissant enfin au manque d’informations dont se plaint la population, le ministère de la Santé dira que le numéro vert (30 30) est passé de 4 à 10 lignes et que près de 1400 lits de réanimation ont été dégagés en vue de répondre à une éventuelle propagation plus rapide du virus. Des spécialistes observent le comportement du virus. Ce dernier pourrait en effet muter ou résister au vaccin. Un scénario catastrophe, loin d’être de la science-fiction et qui pourrait se produire comme c’est le cas dans d’autres pays.