Estimant l’existence de certaines zones d’ombre quant aux changements climatiques, le directeur général de l’Agence nationale des changements climatiques au ministère de l’Environnement, Mostefa Kara, rassure que l’Afrique est loin d’être responsable du réchauffement des températures. Il en veut pour preuve l’existence des forêts tropicales dans le continent noir qui continuent de fournir du CO 2. Il affirme cependant que plusieurs pays des autres continents contribuent à la croissance des émissions de gaz à effet de serre, particulièrement l’Inde et la Chine. «Nous demandons des indemnités, conformément aux termes du protocole de Kyoto», a-t-il plaidé.

Pour Boukhalfa Khaled, consultant en énergie, l’activité humaine est responsable des changements climatiques. C’est la raison pour laquelle il appelle les initiateurs de la conférence à prendre des décisions sereines afin d’éviter d’éventuelles catastrophes dont les premières victimes sont les populations déjà vulnérables en Afrique subsaharienne, en Asie centrale, du Sud-Est ou dans de nombreux pays insulaires. Abordant la position du président des Etats-Unis Barack Obama, le même intervenant fait savoir que, malgré toute sa bonne volonté, «Obama n’a pas les mains libres sur cette question». Tout en exprimant son pessimisme quant à l’éventualité d’un consensus planétaire sur un nouveau traité contraignant sur le réchauffement climatique, il a expliqué que les problèmes générés par la crise financière internationale font que le lobby industriel américain est susceptible d’influer sur la position des Etats-Unis.

Pour sa part, Rachid Bougherbal, président de la commission des affaires sociales, de la santé, du travail et de la solidarité nationale à l’APN, a insisté sur la nécessité de réduire l’émission des gaz à effet de serre. Il a toutefois minimisé les chances de voir les travaux du sommet de Copenhague sanctionnés par un consensus sur les mesures à prendre pour lutter contre le réchauffement climatique.