La rencontre, qui prendra fin aujourd’hui, a pour but de faire profiter l’Algérie des aspects positifs et de l’expérience de l’Union européenne et la radio-télévision DigiTag et d’Eutelsat dans le domaine. “Donner une visibilité aux pouvoirs publics en traçant des lignes directrices et le cadre méthodologique pour le déploiement du projet de télévision numérique terrestre (TNT) à travers le pays est note objectif premier”, a déclaré le secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé de la Communication Azzedine Mihoubi. Il a ajouté qu’“elle vise aussi à concrétiser une des principales recommandations du Comité national de stratégie numérique, installé cette année, et qui touche les aspects techniques et de contenu, d'où la pertinence de cette expertise pour le lancement de la TNT”. M. Mihoubi a souhaité que “les experts de l’UE, de Digitag et d’Eutelsat nous fassent profiter des aspects positifs de leur expérience afin de nous permettre de rationaliser la démarche et le facteur temps et d’affronter sereinement les difficultés et contraintes qu’ils ont rencontrées”.

télévision numérique térestre Le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Hamid Bessalah a, pour sa part, indiqué que “l’Algérie a engagé un processus de migration numérique en adoptant une démarche progressive par la mise en place des premières chaînes numériques dès l’année prochaine, mettant l’accent notamment sur les choix technologiques et la mise en œuvre technique, ainsi que le développement du contenu numérique”.

Le chef de cabinet du secrétaire d’État chargé de la Communication, Taher Bediar, a expliqué qu’“avec la TNT, ce sera la fin de l’analogique”. Il assure que “l’équipement nous a coûté 4 millions de dinars et que tous les citoyens auront droit aux répéteurs. Et que pour l’heure, l’équipement a coûté 4 millions de dinars”. De son côté, le directeur de l’Entreprise publique de télédiffusion d’Algérie (TDA), Abdelmalek Houyou, a loué les bienfaits du basculement vers la TNT en expliquant que l’adoption de la technique numérique est motivée par la qualité vidéo supérieure, le volume accru de données qu’elle permet de transporter, le nombre de canaux supplémentaires qu’elle peut prendre en charge, la plus grande efficacité d’utilisation du spectre, la mobilité et la portabilité et l’interactivité.

D’après le directeur, l’atout majeur de la TNT est qu’elle permet “la souveraineté de la diffusion nationale”, contrairement au satellite où la capacité pour la diffusion est louée chez l’opérateur étranger qui pourra couper le signal pour non-paiement ou pour toute autre raison non maîtrisable par les locataires de capacités satellitaires. Par ailleurs, M. Houyou souligne que “la TNT n’offrira jamais la qualité de chaînes du satellite et n’aura pas non plus l’interactivité du câble qui permet d’accéder à Internet haut débit”.

Pour matérialiser le projet, l’État va s’enquérir de 107 émetteurs et 100 réémetteurs selon les étapes suivantes. La première consistera en la mise en place de 3 stations TNT au Centre, à l’Est et à l’Ouest. La deuxième étape verra le lancement de cinq nouvelles stations de télévision terrestre et la dernière sera consacrée à la généralisation de la TNT par l’acquisition du reste du matériel, faire la liaison du réseau avec la création de nouveaux sites intermédiaires pour relier les Haut-Plateaux. Cette étape verra aussi l’acquisition de 20 stations de diffusion indépendante. Plusieurs thèmes seront débattus lors de ce séminaire tels que le marché des adaptateurs numériques et des téléviseurs numériques intégrés, la distribution et diffusion de la TNT et les options technologiques de modulation et codages. Cet ambitieux projet fait face à un enjeu majeur, à savoir l’enrichissement des programmes contenus dans la TNT qui représente le challenge que doit soulever l’État pour le développement et la réussite du bouleversement de l’analogique vers la TNT, principale préoccupation des participants.