S'exprimant à l'occasion d'une conférence de presse organisée au siège de PSA à Alger, le responsable du constructeur automobile français pour l'Algérie a indiqué que cette décision intervient après les réunions de concertation organisées le mois de juin dernier avec le ministère du Commerce, pour lutter efficacement contre les pièces de rechange contrefaites.Piece

«C'est un signal fort qui démontre que les autorités algériennes ont pris conscience du danger que représentent ces pièces sur la vie des citoyens», a déclaré M. Bergeretti, qui ajoute cependant, «qu'il faut attendre comment cela va se passer». Même si la mesure est louable à plus d'un titre, le responsable de la marque a néanmoins souligné que Peugeot n'a pas été consulté et a été pris de court. Le constructeur français n'a pas encore adapté sa logistique, notamment pour ce qui est de l'étiquetage de la pièce de rechange en langue arabe, a indiqué le conférencier qui fera savoir qu'une demande a été adressée au ministre du Commerce pour débattre de ce problème. Le responsable chargé de la pièce de rechange à Peugeot a fait savoir hier qu'il y'a actuellement quelque 25 000 références (Pièces détachées) qui sont stockées au niveau du magasin central dans la capitale. D'après lui, l'adaptation à la nouvelle mesure décidée par le ministère du Commerce, pour ce qui est du moins de l'étiquetage en langue arabe, demande du temps. «L'installation d'une chaîne d'étiquetage en Algérie serait bénéfique pour le pays», indiquera le patron de PSA qui soulèvera un autre problème, à savoir le fait que les pièces dont sont dotés les véhicules de la marque Peugeot ne sont pas toutes fabriquées en France. M. Bergeretti a clairement fait savoir qu'il redoutait «des lourdeurs administratives au niveau de la douane» à cause de tous les documents qu'il faudrait présenter. Par ailleurs, interrogé sur les répercussions des mesures contenues dans la LFC 2009, le directeur général de Peugeot Algérie a souligné que l'Algérie est souveraine dans ses décisions. Toutefois, le conférencier n'a pas écarté une augmentation des prix de vente des véhicules de la marque en Algérie. L'instauration du certificat de conformité, les lettres de crédits et le changement du débarquement des véhicules dans d'autres ports vont certainement induire d'autres coûts. Enfin, pour ce qui est de l'éventualité de la mise en place d'une industrie automobile dans notre pays, Marc Bergeretti a indiqué que l'Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A) est en train de réfléchir à mettre sur pied des paramètres pour concrétiser l'idée, d'autant plus, a-t-il argumenté, que l'Algérie est aux portes de l'Europe et occupe une position stratégique.