Il ne s’agit pas d’une mince affaire, contrairement au crédit automobile. Là, il appartient à l’état de “solvabiliser” la demande. De faire descendre la barre psychologique des 40 000 DA de revenu mensuel minimum dressé par les banques pour l’accès au crédit immobilier.

Crédit immobilierEn tout état de cause, aujourd’hui, les smicards et les salariés ayant des revenus correspondant à deux fois, voire trois fois le Snmg sont exclus de ce type de financement. Il ne reste à cette catégorie de la population que le logement social locatif ou le logement social participatif. Encore faut-il que la distribution s’effectue en toute équité, ce qui n’est pas forcément le cas aujourd’hui.

Pour les couches moyennes, les perspectives semblent plus favorables.
Mais il faudrait une politique plus volontariste de l’état pour que des millions d’Algériens accèdent au logement via le crédit immobilier : offre publique de terrains à des prix moins chers pour la construction, subventions des prix du logement, lutte contre la spéculation et répartition plus juste des logements proposés par l’état. Et, en vue d’atténuer cette crise, encourager la location de logements à des prix raisonnables en garantissant les droits des propriétaires demeure indispensable en attendant la généralisation du crédit immobilier. À moyen terme, l’amélioration des revenus de la population à travers une politique salariale fondée sur la productivité, la performance et non sur une logique rentière paraît la véritable solution.

Dans cette perspective, le rêve devenu presque inaccessible d’acquérir un logement pour la majorité des Algériens pourrait facilement devenir une réalité.