« L’idée d’organiser à Alger un moment, une halte autour de Mahmoud Darwich s’est imposée à nous comme une évidence, un impératif. Mais quel vertige, quelle responsabilité ! Comment être à la hauteur, comment maintenir le fil tendu de l’exigence, entre allégresse et gravité », lit-on dans le livret de présentation. Il est souligné qu’Alger renoue avec un moment fort, celui qui l’a vu accueillir, en 1988, la déclaration de la création de l’Etat palestinien, texte auquel Mahmoud Darwich avait apporté le concours de sa plume. « Les Algériennes et les Algériens se souviennent encore avec émotion de la retransmission, à partir du Palais des nations, des poèmes clamés par leur auteur, avec une verve et une éloquence qui imposèrent le silence dans tous les foyers, emportant même ceux qui n’avaient jamais eu le moindre penchant pour la poésie ». Le programme en question est scindé en plusieurs axes dont une exposition de gravures intitulée « Une nation en exil », de Rachid Koraïchi, du calligraphe Hassan Massoudy et de Kamel Ibrahim sur des textes de Mahmoud Darwich.

Mahmoud DarwichUne performance de danse contemporaine de Nacéra Belaza sera à l’honneur le 1er octobre à 20h au musée Mama. Le 2 octobre, à partir de 16h, la poétesse et écrivaine Inaâm Bayoud, enivrera l’assistance à Dar Abdellatif d’une lecture de poèmes de Mahmoud Darwich avec un accompagnement au oûd. Toujours à la même date sera lancée la résidence d’écriture au profit du poète et journaliste palestinien Najwan Darwich et de l’Algérien Abdellah El Hamed. La salle Ibn Zeydoun accueillera dans la soirée du 2 octobre, à partir de 19h, un concert de Moneim Adwan, joueur de oûd, originaire de la bande de Ghaza, dont le chant et les compositions se nourrissent du patrimoine palestinien.

Trois rencontres portant sur les thèmes suivants : « Traduire Darwich », « Son œuvre, sa vie » et « La poésie de Darwich », auront lieu le 3 octobre, de 15h et 19h, au musée Mama où, entre autres des écrivains, des penseurs, des poètes et des traducteurs seront présents. Citons parmi cette panoplie d’intellectuels, Francesca Corrao (Italie), Luz Gomez Garcia (Espagne), Adel Karachoul (Allemagne), Mohamed Bennis (Maroc), Abbas Beydoun (Liban), Breyten Breytenbach (Afrique du Sud), Rachid Boudjedra, Rachid Koraichi. ll est à noter, qu’à l’occasion de cet hommage rendu à Mahmoud Darwich un beau livre Une nation en exil sera co-édité par les éditions algériennes Barzakh et Actes Sud, France.