Hyundai GenesisSinon, vous savez les pas de géant réalisés par Hyundai ces derniers temps, au point que le constructeur coréen égale Toyota dans certains importants sondages de qualité et de satisfaction. Et vous n’êtes donc pas étonné des honneurs qu’a raflés la nouvelle berline coréenne.

Après tout, la Genesis est offerte au prix d’étiquette d’une bonne berline intermédiaire, mais avec la qualité, les dimensions et l’équipement de véhicules beaucoup plus imposants – et surtout, plus luxueux. De plus, elle a un design racé et une silhouette fort élégante. Elle arbore aussi une grille-mystère, sans logo, question de dissimuler les origines Hyundai et de tromper à peu près tout le monde.

Et ça marche
Hyundai GenesisEut égard au prix (à partir de 25 000 Euro) et aux équipements que l’on trouve à bord, on aurait accepté un habitacle dans la bonne moyenne. Que non : la cabine de la Genesis est d’un raffinement, d’une qualité d’assemblage et d’une insonorisation comparables à ceux d’une Lexus, sauf pour quelques rares plastiques rugueux ici et là.

La planche de bord, heureusement pas trop surchargée de commandes, est facile à apprivoiser, et l’éclairage bleuté de la cabine qui nous accueille à la nuit tombée est non seulement très efficace, mais aussi du plus bel effet.

Au dernier Festival du test de l’Association des journalistes d’automobile du Canada (AJAC), la Genesis a supplanté rien de moins que les Audi, les Infiniti et les Acura, et ce, à presque tous les chapitres. Seuls points où elle a perdu des plumes : le comportement routier et la direction.

Hyundai GenesisÀ cet égard, il faut savoir que le Festival du test invite 75 journalistes canadiens à tester toutes les nouveautés de l’année suivante. Généra­lement, les chroniqueurs récompensent les suspensions fermes et les tenues dynamiques. Le fait que la Genesis, qui mise plutôt sur le confort, rafle quand même les honneurs devant les Infiniti G37 et Acura TL en dit long sur ce qu’est devenu Hyundai depuis sa Pony des années 1980.

Si la balade en Genesis fait davantage dans le doux, il reste que les motorisations sont dynamiques : 290 chevaux pour le V6 de 3,8 L et 375 chevaux pour le V8 de 4,6 L – le tout premier V8 de Hyundai, soit dit en passant.

La voiture d’essai était équipée du V6. Les accélérations avec le «petit» moteur sont étonnamment puissantes lorsqu’on écrase le champignon. La boîte sé-quentielle (six rapports) fait si bien son boulot, sans heurt et en toute transparence, qu’on n’éprouve jamais le besoin de se mêler de sa course, signe d’un bon étagement.

Parce que sa suspension est moins ferme que celle des Allemandes, la Genesis propose un grand confort sur la route, mais heureusement pas au détriment de la stabilité et de l’équilibre. Pour cela, il faut sans doute remercier la nouvelle plateforme à propulsion, une autre première pour Hyundai.

Là où la Genesis pèche, c’est au niveau de la direction. À un petit volant mince qui ne remplit pas la main s’ajoute un manque de connexion avec la route. Dommage, parce que c’est là que le conducteur tire la plus grande part de son enivrement…

Hyundai GenesisSinon, Hyundai a tout bon : confort intérieur sans faille, devant comme derrière; grand, grand coffre; sécurité de série complète; climatisation bi-zone; sièges de cuir (chauffants à l’avant) et démarrage sans clé.

Pour tout dire, c’est un défi que de trouver à redire de la Genesis. Tout au plus peut-on lui reprocher l’absence d’une traction intégrale. Reste que toute cette classe coréenne est livrée avec le meilleur – et de loin – rapport qualité/prix, tant dans le domaine des grandes berlines que dans celui des intermédiaires plus luxueuses. De quoi ébranler les préjugés… et faire mal à la concurrence.