Le futur de l'interface homme machine est en marche. Microsoft vient officiellement de braquer les projecteurs sur l'un de ses projets, baptisé Surface, qui consiste à mettre au point des écrans tactiles de grandes dimensions capables de gérer simultanément plusieurs points de contact. Associés à un ensemble de caméras, ces écrans seraient également capables de reconnaître des objets via leur code barre. En attendant que les particuliers puissent se prendre pour Tom Cruise dans Minority Report assis dans leur canapé, ces nouvelles interfaces trouveront leurs premières applications pratiques dans l'univers commercial.

Présentés à l'occasion de la conférence D: All Things Digital, organisée par le Wall Street Journal, les premiers exemplaires de Surface devraient faire leur apparition dans certaines boutiques de l'opérateur T-Mobile aux Etats-Unis ainsi que dans certaines chaînes d'hôtels. Chez T-Mobile, les clients de passage pourront par exemple faire reconnaître un téléphone mobile au dispositif via son code barre, avant d'utiliser l'écran tactile pour naviguer dans ses spécifications ou sélectionner services et sonneries. Dans le salon d'un hôtel, les tables Surface serviraient à écouter de la musique ou passer ses commandes.

Anciennent connu sous le nom de code Milan, Surface se compose d'un ordinateur surmonté d'un écran tactile de 30 pouces et accompagné de cinq caméras infrarouges. A la différence de la plupart des écrans tactiles actuels, celui-ci est capable de gérer simultanément plusieurs points de contact - et, partant, de multiples interactions. Il devient donc possible de dessiner à l'aide de tous ses doigts ou de manipuler des contenus à plusieurs autour de la table. Bien que le système soit géré par un simple PC, un exemplaire de Surface serait aujourd'hui facturé entre 5000 et 10.000 dollars, mais Microsoft déclare espérer être en mesure de proposer des versions accessibles aux particuliers d'ici trois à cinq ans.