Réalisée avec beaucoup de minutie, les enluminures de Djazia Cherrih sont riches de par leurs compositions, constituées en grande majorité de motifs floraux de sa propre création et de par la multitude de couleurs utilisées bien que parfois contrastées mais mises en harmonie.

"Je ne réalise les motifs qu'après avoir fait beaucoup de recherche sur le plan graphique", a expliqué la miniaturiste qui compose ses motifs, une panoplie de fleurs créées au gré de son imagination, d'une façon, a-t-elle précisé, spontanée et leur imprimant ainsi des formes en courbe leur donnant une légèreté, voire un aspect féerique aux éclats dorés.

Djazia Cherrih a aussi innové en créant des séries composées de quatre tableaux, reprenant dans chacun les motifs floraux qu'elle redessine chaque fois de façon différente et qu'elle colore de nouveaux tons, donnant l'impression que c'est un nouveau tableau qui vient d'être créé. "Chacune de mes œuvres est une nouvelle création", a affirmé à l'APS l'artiste qui compte réaliser de nouvelles séries chaque fois avec de nouveaux motifs, composition et tons.

Djazia Cherrih, dont l'exposition intitulée "La table d'émeraude", en référence aux textes fondateurs de l'alchimie, se poursuivra jusqu'au début du mois de juin, compte à son actif la participation à une quarantaine d'expositions collectives, notamment à l'occasion de "Youm El Ilm" (journée du savoir).

L'artiste a aussi participé au Festival international de la calligraphie arabe, au "Printemps des arts", organisé par le Musée national de la calligraphie, de la miniature et de l'enluminure ainsi qu'au Festival international de la miniature d'Alger.