Avec seulement un peu plus d’une dizaine de longs métrages sélectionnés chaque année, en général des productions datées d’une année où même parfois deux, l’événement n’est pas à la hauteur de ses ambitions affichées au départ, mis à part peut être les clairons qu’on sonne à chaque cérémonie d’ouverture.

Trop de monde gravite autour d’un festival qui peine à trouver ses marques avec, à chaque fois, des problèmes techniques qui surgissent et qu’on tente de régler au cas par cas (l’écran de la cinémathèque, les projecteurs vidéos, etc.).

Festival du film arabe d’OranIntervenant lors de la conférence de presse organisée quelques heures avant l’ouverture, Mme Rabéa Moussaoui souligne la difficulté de préparer un tel événement. Les efforts sont louables mais, à défaut d’une base solide, l’organisation semble patiner. La commissaire du festival pense que «le festival gagne en crédibilité» mais il faut sans doute penser dès maintenant au jour où la rente pétrolière ne sera plus là pour intéresser «les privilégiés» et qu’une gestion rationnelle des budgets va imposer d’autres modes de fonctionnement et c’est à ce moment-là qu’on verra qui s’intéresse réellement au cinéma et qui ne sont là que pour profiter de la rente.

On s’est inquiété du manque de publicité autour de cet événement. Les organisateurs s’en défendent mais tout le monde sait que, les entrées étant gratuites et ouvertes au public, un rush sur les deux seules salles fonctionnelles ne fera que créer des problèmes.

Les promesses liées à l’ouverture de salles supplémentaires sont restées lettre morte. Le festival est financé par le ministère de la culture et il a sans doute le droit d’exiger une affectation des salles (détenues par les APC) à son profit avant de lancer des opérations de réhabilitation mais surtout d’équipements pour répondre aux exigences des projections.

Entre les APC, le désormais ex-wali qui a effectivement promis la livraison de deux salles supplémentaire et le ministère de la culture, le dialogue semble manquer. Au final, on se retrouve toujours avec les mêmes problématiques posées à chaque édition.

Le festival c’est avant tout le cinéma et les conditions de projection publique sont beaucoup plus importantes que ce qui se passe dans les coulisses. Cette année le choix du film d’ouverture a été porté sur le film algérien «une si jeune paix» de Jaques Charby réalisé en 1964.