Sans préciser la date, ni le lieu de l'implantation de cette future usine d'assemblage et de montage, il est prévu dans le protocole la production "dans un premier temps de 10.000 véhicules particuliers et professionnels par an, pour passer à 30.000 par an ensuite", a-t-on précisé dans un communiqué remis à la presse en marge de la cérémonie de la signature du protocole.

La cérémonie s'est déroulée en présence du Secrétaire Général de l'Union Générale des travailleurs algériens (UGTA) Abdelmadjid Sidi Saïd, du président de la Confédération algérienne du Patronat (CAP), Boualem M'rakech ainsi que du président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA) Mohamed Said Naït Abdelaziz. Ces représentants de travailleurs et des patrons ont affiché leur satisfaction à propos du partenariat passé entre un opérateur privé national et un autre public étranger. Prenant la parole à cette occasion, M. Rahim a indiqué que ce partenariat vise à développer le réseau national de sous-traitance avec l'objectif d'arriver, après trois ans de la mise en service de l'usine, à un taux d'intégration de plus de 40%, ainsi que la création au départ de 1.000 emplois.

FAW AlgériePour sa part, M. Wang qui s'est félicité de la conclusion du contrat, a mis en exergue l'importance du marché algérien qui permettra à son groupe de pénétrer à l'avenir les marchés africains et européens.

FAWAIC (FAW AfricaInvestment Co., Ltd) est une joint-venture entre le groupe FAW et le Fonds de Développement Sino-africain. Ce Fonds spécialisé dans le soutien des entreprises chinoises pour la coopération avec l'Afrique devrait atteindre à terme cinq milliards de dollars et concerner une trentaine de pays dans le continent.

L'Algérie, considérée comme deuxième pays importateur de voitures en Afrique (568.610 unités en 2012 pour une valeur de près de 7 milliards de dollars US) a adopté depuis 2008 plusieurs mesures pour réguler le marché de l'automobile et épargner sa devise.

Dans ce sens, le ministre des Finances, Karim Djoudi avait déclaré récemment que le projet de loi de finance 2014 comporte plusieurs dispositions obligeant la quarantaine de "concessionnaires exerçant en Algérie, à réaliser un investissement industriel ou semi-industriel dans un délai de 3 ans". Le seul accord existant actuellement entre un concessionnaire commercialisant ses marques en Algérie et la partie algérienne est celui passé entre le gouvernement et le groupe Renault à l'issue du forum économique algéro-français qui a eu lieu le 20 décembre 2012 à l'occasion de la visite du président français François Hollande en Algérie. Il prévoit l'implantation d'usine automobile à Oran et fixant comme objectif la construction de 25.000 véhicules par an à l'horizon 2014.