Le gouvernement a décidé d’augmenter le budget alloué aux forces de l’Armée et aux services de sécurité, en vertu des recommandations du Haut Conseil de Sécurité, tenu sous la présidence de Bouteflika Abdelaziz, président de l’Algérie et le chef suprême des forces armées. Cette augmentation du budget de la Défense Nationale a été décidée dans la loi de finances complémentaire de l’année 2011 et intervient suite à la décision du Haut Conseil de Sécurité, réuni à deux reprises, le mois d’avril en cours.

Elle intervient également suite à l’augmentation des dépenses de l’ANP à cause de la détérioration de la situation sécuritaire dans le Sahel et sur les frontières de l’Algérie avec la Libye, en plus de l’augmentation des dépenses de la Gendarmerie Nationale.

Ce budget va être alloué à la réalisation de nouvelles bases, de nouveaux forts et des centaines de casernes et points de contrôle sur les frontières de l’Algérie avec la Libye, le Niger, le Mali ainsi que la Mauritanie. Il sera également alloué à l’acquisition de nouveau matériel, notamment des véhicules militaires, pièces de rechanges et équipements supplémentaires, à l’achèvement de la réalisation des casernes en cours de construction, à la réalisation des pistes d’atterrissage pour les avions de chasse dans plusieurs régions dans le sud algérien.

Selon des renseignements, l’Armée algérienne procèdera, pour la première fois, à l’amendement de ce qu’on appelle dans le jargon militaire « la doctrine martiale » depuis le déclenchement de la guerre contre le terrorisme dans le début des années 90. La politique de l’Armée sera également revue afin qu’elle soit plus adéquate par rapport aux nouveaux risques, notamment, le déploiement des forces de l’OTAN, pour la première fois de l’Histoire de l’Algérie indépendante, près des frontières Est de l’Algérie, et qu’elle participe à faire face aux actes terroristes et de violence contre les forces occidentales en Libye.