purification_des_ames.jpg «Purification des âmes»

Dans la première vidéo, d'une durée de 36 minutes et 45 secondes, intitulée «تزكية النفوس» «Purification des âmes», publiée par le bureau médiatique de Daesh dans la Province de Raqa, les images montrent la ville en ruine suite aux bombardements des Forces démocratiques syriennes et aux frappes aériennes américaines.

raqa-belle.jpg Photo avant bombardements

raqa-ruine.jpg Photo après bombardements

Sur un fond de chants macabres et tristes, la vidéo s'attarde sur des dizaines de témoignages de combattants - en larmes - de Daesh venus de la province syrienne de Deir Ezzour (Province à la frontière Irako-syrienne Baptisée El-Khair par Daesh) pour épauler leurs «frères d'armes» de la province de Raqa. Apparemment, il y a eu un appel pour desserrer l'étau sur la ville de Raqa, et la vidéo présente les personnes ayant répondu à l'appel. La plupart des combattants n'ont même pas 15 ans.

jeune-kamikaze.jpg Un enfant soldat avec un regard vide!

jeune-terroriste.jpg Un enfant soldat de Daesh

La vidéo montre également les témoignages de 6 kamikazes - en larmes - qui racontent un passage de leurs vis. Les attaques ont été filmées par drones.

kamikaze-1.jpg Imprimes-écran vue drone

kamikaze-2.jpg Imprimes-écran vue drone

kamikaze-3.jpg Imprimes-écran vue drone

kamikaze-4.jpg Imprimes-écran vue drone

La vidéo se termine sur un mini-reportage où, pour la première fois, Daesh parle des femmes du groupe armé. Un homme, à visage découvert - apparemment un fonctionnaire du groupe armé -, ouvre son bureau après avoir récupérer des lettres de sa boite-aux-lettres. Des lettres envoyées par des femmes. L'homme ouvre une lettre et lit son contenu. Un présumé texte écrit par une femme qui demande l'autorisation de mener une attaque kamikaze. Le narrateur nargue les musulmans qui ignorent Daesh et les traite de femmelettes et de lâches de ne pas vouloir participer à la bataille de Raqa. Pour information, en Islam, la femme n'est pas tenue de faire la guerre.

allah_te_suffira.jpg «Alors, Allah te suffira contre eux»

La seconde vidéo, d'une durée de 12 minutes et 26 secondes, est intitulée «فسيكفيكهم الله» «Alors, Allah te suffira contre eux». Publiée, elle-aussi, par le bureau de la Province de Raqa, elle a pour sujet l'attaque menée le 10 juin 2017 sur la base militaire At-Tanf dans le sud de la Syrie, près de la frontière jordanienne.

Pour information, At-Tanf est une base de recrutement et d’instruction militaire de l'Armée syrienne libre sous le commandement de la Coalition internationale dirigée par Washington. A ne pas confondre l'Armée syrienne libre (ASL), basée dans le sud, avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), la coalition Arabo-kurde basées dans le nord de la Syrie.

oparation_at-tanf.jpg Le groupe de penetration dans la base de At-Tanf

La vidéo commence, en images, par une introduction présentant la base de At-Tanf où on voit des instructeurs américains et anglais former des nouvelles recrues de «Jaish Maghawir al-Thawra», la plus importante faction de l'Armée syrienne libre. Par la suite, la vidéo présente le kamikaze et les combattants qui ont mené l’opération. L'attaque avait impliqué un véhicule piégé suivi d’un groupe d’assaut d’une trentaine de kamikazes vêtus de gilets explosifs. Le bilan de l'attaque est de 19 victimes (3 instructeurs anglais, 6 soldats jordaniens et 10 hommes de l'ASL) ainsi que de nombreux blessés.

Comme c'est la coutume avec les vidéos de Daesh, celle-ci montre l’exécution de 7 jeunes présumés espions travaillant pour la Coalition internationale. Dans un jardin boisé, habillés en rouge, une main attachée avec des menottes à un portique (le portique semble être celui d'une balançoire pour enfants), les corps détendus, certains suppliciés n'arrivent à se tenir debout que sur la pointe des pieds. Un premier peloton d’exécution formé de 2 hommes cagoulés, avance. Armés de fusils d'assaut américains M-16, les hommes en noir vident, à bout portant, les chargeurs sur deux des six prisonniers. Un second peloton, cette fois formé de 4 hommes cagoulés, arrive et fait la même chose sur les 4 autres présumés espions. A la fin, le 7me présumé espion est amené par le chef des hommes en noir, mis à genoux et égorgé.

execution-raqa.jpg Exécution Daesh

Pour rappel, Raqa, le principal bastion en Syrie de Daesh, vit depuis 2014 sous le contrôle du groupe armé. Selon les Nations unies, environ 160.000 personnes vivent encore dans la ville. Raqa est assiégé par les Forces démocratiques syriennes (formées en 2015), alliance de combattants kurdes et arabes, opérant avec l'appui de la coalition internationale qui leur fournit armes, appui aérien et assistance militaire au sol avec des conseillers militaires.

Selon des chiffres de la coalition, sans compter les combattants venus de Deir Ezzour, entre 3.000 et 4.000 combattants de Daesh seraient retranchés dans la ville de Raqa.


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