avion_f16.jpg
L'Iran a accusé jeudi l'aviation saoudienne d'avoir attaqué son ambassade au Yémen. Téhéran a par ailleurs interdit l'entrée de tous les produits saoudiens. Il s'agit des deux derniers épisodes dans la flambée de tension entre les deux pays, après l'exécution par Ryad d'un religieux chiite saoudien.

Selon Téhéran, l'attaque est «une action délibérée de l'Arabie saoudite». Elle viole «les conventions internationales pour protéger les missions diplomatiques (...)». L'Iran a également informé le Conseil de sécurité de l'ONU de ce bombardement.

«Le gouvernement saoudien est responsable des dégâts causés et de la situation des membres du personnel qui ont été blessés», a accusé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hossein Jaber Ansari, cité par la télévision d'État. «La République islamique d'Iran se réserve le droit de défendre ses droits dans cette affaire», a-t-il ajouté.

De son côté, la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite au Yémen a affirmé jeudi soir ne pas avoir visé l'ambassade d'Iran à Sanaa, contrairement aux affirmations de Téhéran. Après enquête «la coalition peut affirmer que le bâtiment de l'ambassade est intact», a-t-elle dit en mettant en garde les représentations diplomatiques à Sanaa de ne pas permettre aux «milices de s'y abriter».

Selon des habitants, les bâtiments de l'ambassade n'auraient en effet subi aucun dégât. Une frappe aérienne a touché une place à 700 mètres de là et des pierres et des éclats d'obus se sont abattus dans l'enceinte de l'ambassade.

Le général Ahmed Asseri, porte-parole de la coalition arabe formée par l'Arabie saoudite au Yémen, a déclaré qu'une enquête avait été ouverte. Il a souligné que les miliciens houthis, qui contrôlent Sanaa, utilisaient certaines enceintes diplomatiques désaffectées à des fins militaires.