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Cette somme servira à l'électrification de la gamme du constructeur, déjà prévue, ainsi qu'au développement de la voiture autonome, des nouveaux services à la mobilité et du numérique, a détaillé vendredi le groupe aux douze marques (VW, Audi, Seat, Porsche, Lamborghini, etc.) à l'issue d'un conseil de surveillance à son siège de Wolfsburg.

Pour les cinq années qui viennent, le volume d'investissement total (hors coentreprises chinoises) s'élèvera à «plus de 70 milliards d'euros», a précisé un porte-parole. Cela représente 14 milliards d'euros par an en moyenne, soit un peu plus que la moyenne observée ces dernières années.

«Nous créons les conditions pour faire de Volkswagen le numéro un de l'électrique d'ici 2025», a déclaré le patron Matthias Müller, cité dans un communiqué. Le gros des quelque 34 milliards d'euros dédiés aux nouvelles technologies servira à électrifier les véhicules du groupe afin d'étoffer l'offre de voitures tout électriques et hybrides.

Jeudi, Volkswagen avait annoncé qu'il allait, avec ses partenaires locaux, investir plus de 10 milliards d'euros en Chine d'ici 2025 pour développer et produire des voitures électriques et hybrides, des investissements qui sont comptabilisés séparément par le groupe allemand.

La voiture électrique est un axe central de la stratégie adoptée par Volkswagen après la révélation à l'automne 2015 de la manipulation par le groupe de millions de moteurs diesel pour les faire paraître pour plus propres qu'ils n'étaient en réalité. En septembre, à l'occasion du salon international de l'automobile de Francfort, Volkswagen avait promis de proposer une variante électrifiée de ses quelque 300 modèles d'ici à 2030, ce qui représente un investissement de 20 milliards d'euros.

L'usine de Zwickau, dans l'est de l'Allemagne, va être transformée en site de production exclusivement consacré à l'électrique, a dit vendredi le groupe. Les véhicules reposeront sur une architecture commune baptisée MEB. En parallèle, l'entreprise entend poursuivre son objectif de ramener son taux d'investissement à 6% d'ici 2020, un «niveau compétitif» selon le groupe, après 6,9% en 2016.

Par ailleurs, l'autorité américaine de la sécurité routière a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête concernant une défaillance présumée des airbags de 415.000 véhicules Volkswagen à la suite du rappel en 2015 par le constructeur automobile allemand de véhicules pour le même problème.

La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) a dit avoir reçu 90 plaintes à ce sujet après l'annonce du rappel et même après que des réparations eurent été faites. Selon la NHTSA, un élément de l'airbag pourrait empêcher le déploiement du coussin gonflable lors d'un accident. L'enquête porte sur huit modèles de la période 2010-2014, notamment les Jetta, Tiguan, Golf et Passat.