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Le Maroc a dépêché au sommet de l’Union Africaine sa ministre déléguée aux Affaires étrangères, Mbarka Bouaida. Et selon les médias marocains, le royaume suit avec un grand intérêt le changement prévu, en juillet 2016, à la présidence de la Commission, d’autant que c’est un «poste sur lequel lorgne Ratmane Lamamra» soulignent les médias du royaume.

Le Maroc est présent à Addis-Abeba mais ne prend pas part aux travaux. Même s’il n’est pas un membre de l’organisation, le royaume a dépêché sur place la n°2 de sa diplomatie pour rencontrer ses homologues du continent, relève des sources marocaines, qui ajoute que l’objectif de ce déplacement est d’expliquer aux responsables africains, qui le souhaitent, la position du royaume sur le différend territorial du Sahara Occidental. Mbarka Bouaida aurait déjà eu des entrevues avec les ministres des Affaires étrangères de la Côte d’Ivoire, du Togo, de l’Ile Maurice, du Malawi, du Sénégal et de l’Égypte.

Le royaume suivrait avec un grand intérêt le changement prévu à la tête de la Commission africaine. L’actuelle présidente, la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, dont le mandat expire en juillet 2016, ne manifeste aucun enthousiasme à briguer un second mandat. Le départ de Dlamini-Zuma est une bonne chose pour le Maroc, ajoutent les médias marocains précisant que «les nouvelles en provenance d’Addis-Abeba font état d’un projet algérien pour présenter la candidature de Ratmane Lamamra pour diriger la Commission africaine», d’autant que «ce dernier connait assez bien les rouages de l’UA», pour avoir «occupé pendant cinq années (2008 à 2013), le poste de commissaire à la paix et à la sécurité au sein de l’organisation continentale. Il était également envoyé spécial au Liberia en 2003».

D’après des sources marocaines, le nom de Lamamra circule en coulisse depuis la fin de 2014. Il a d’ici le mois de mars pour se prononcer et soumettre officiellement sa candidature. Perspective qui «ne devrait pas ravir les officiels marocains». Il ne serait donc pas étonnant de voir ces officiels du royaume tenter de persuader un de leurs alliés sur le continent de prendre part à la course à la succession de la sud-africaine.

Pour ce faire «Rabat parie sur la coopération des membres de la Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-SAD). Mme Bouaida s’est d’ailleurs entretenue hier avec le secrétaire général de ce groupement régional qui réunit 28 États. Le royaume peut également compter sur d’autres pays africains qui défendent la position marocaine sur le Sahara» souligne les sources.