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Le projet de loi -qui n’a pas les faveurs des partis islamistes et jugé insuffisant par les militants des droits de la femme- renforce quand même les protections des femmes contre la violence. Cette loi prévoit des sanctions en cas d’atteinte à l’intégrité physique d’une personne, quelle qu’elle soit.

Ainsi, le texte prévoit «des sanctions envers l’époux coupable de violences contre son conjoint ayant entraîné une incapacité temporaire, un handicap permanent ou une amputation».

Cela dit, l’ANP encourage le pardon! Ce qui fait que toute poursuite est abandonnée, «si la victime décide de pardonner à son conjoint».

Le texte prévoit aussi «des sanctions contre l’abandon de l’épouse enceinte ou non, contre les pressions ou intimidations visant à priver l’épouse de ses biens, à l’encontre de l’auteur d’agressions sexuelles contre la femme», aggravées si le «prévenu est un parent de la victime ou si celle-ci est mineure, handicapée ou enceinte».

Reste que cette loi ne protège pas la femme contre les coups et blessures, les mariages forcés, les intimidations au sein même de sa famille.

Le texte prévoit aussi des dispositions «contre les violences attentatoires à la dignité de la femme dans des lieux publics»: Les injures et le dénigrement dans la rue, les mains baladeuses dans les bus ou le contact physique des parties intimes dans les lieux achalandés.

Les données recueillies auprès des services de sécurité, font état annuellement de près de 12.000 plaintes pour violence déposées par des femmes, dont 60% sont des violences conjugales. Très souvent les auteurs de ces actes restent impunis.