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«On ne s’était pas inquiétés. Il lui arrivait de ne pas donner de nouvelles pendant un mois.» explique son neveu Mohamed. C’est par une photo postée sur Facebook par un voisin que la sœur du défunt est mise au courant, elle prévient à son tour Mohamed. Un agent du commissariat à Marseille, concédera des excuses et un travail de recherche «mal fait».

Le pire est à venir. Alors que la famille assiste à la mi-décembre au lavage rituel du corps par un imam, un de ses frères «m’a téléphoné en hurlant: "C’est pas lui"», relate Mohamed.

La famille demande des comptes, Mohamed complète : «Ils nous ont tout simplement avoué qu’il avait été sorti du frigo par erreur et enterré à la place de quelqu’un d’autre au carré musulman de Saint-Pierre». Comble du hasard, il s’agit d’un autre membre de la même famille! «On l’a confondu avec le beau-frère de ma mère qui venait de mourir d’un cancer».

L’hôpital reconnaît ses torts et confirme qu’une enquête interne a été déclenchée. La famille du défunt a décidé de porter plainte.

Il y a quelques jours, le corps de Rabah Ali Ani a été déterré pour pouvoir être rapatrié en Algérie où il repose désormais entre ses parents.